Le gouvernement finalise une réforme ambitieuse visant à transformer des milliers de postes de fonctionnaires. Ce projet débutera cette année avec un projet pilote dans le domaine de l’attention à la citoyenneté. Le Ministère de la Fonction Publique a déjà défini un schéma qui déterminera les Offres d’Emploi Public (OEP) dans l’Administration Générale de l’État (AGE).
Bien que le projet soit encore à ses débuts, les sindicalistes commencent à exprimer des préoccupations quant à l’impact potentiel de ce nouveau système sur les conditions de travail des employés publics. Le 13 mai dernier, des responsables du ministère ont rencontré des représentants syndicaux pour discuter de deux points clés concernant l’OEP de 2025.
Le Ministère a reconnu que, malgré des offres historiques, l’AGE souffre toujours d’un déficit structurel. En effet, elle a perdu 20 646 emplois au cours des dix dernières années. Toutefois, le ministère a évité de préciser la date d’élimination de la taux de repos, qui limite la couverture des postes vacants.
Ce taux, promis à la suppression par l’ancien ministre José Luis Escrivá en 2025, est un sujet sensible. Le gouverneur actuel de la Banque d’Espagne, qui a précédemment dirigé la Fonction Publique, a mis en avant la nécessité de professionnaliser l’AGE en adoptant des critères similaires à ceux du secteur privé.
Le Ministère a proposé un nouveau schéma d’organisation basé sur des zones fonctionnelles. Ce catalogue, approuvé récemment, comprend 24 zones. Les syndicats, comme le CSIF, estiment que ce catalogue aurait dû être négocié, compte tenu de son impact sur les conditions de travail.
Les zones fonctionnelles visent à optimiser les ressources humaines. Cela permettra de mieux adapter les processus de sélection aux fonctions requises, tout en identifiant les besoins de formation des employés. Cependant, des inquiétudes subsistent sur la mobilité des fonctionnaires entre ces zones.
Les syndicats craignent que cette nouvelle organisation des postes ne limite la mobilité des employés. Certains postes pourraient être transférés d’un organisme à un autre sans que cela soit uniquement volontaire. Cela pourrait conduire à des déplacements forcés, ce qui soulève des inquiétudes.
En outre, le risque existe que l’évaluation de la performance soit restreinte à chaque zone fonctionnelle, compliquant ainsi les possibilités de mobilité pour les employés. Les syndicats estiment que cette situation pourrait nuire à la flexibilité et à la diversité des opportunités professionnelles.
Le projet de réforme de la Fonction Publique est en marche, mais il suscite déjà des inquiétudes concernant l’impact sur les conditions de travail des fonctionnaires. Le gouvernement prévoit un projet pilote pour 2025, mais les syndicats insistent sur la nécessité de négocier ces changements. L’avenir de l’AGE dépendra de l’équilibre entre modernisation et protection des droits des employés.