Le porte-parole du Secretariado de Juezas et Jueces pour la Démocratie, Edmundo Rodríguez Achútegui, a annoncé que 76% de ses membres ont refusé de participer à la grève organisée par d'autres associations judiciaires et fiscales. Cette grève est motivée par les réformes que le gouvernement prévoit pour l'accès aux carrières judiciaires et fiscales.
Selon le porte-parole, les raisons avancées pour justifier la grève ne sont pas valables. Il affirme que le projet de loi annoncé par le ministre de la Présidence, Justice et Relations avec les Cortes, Félix Bolaños, "ne porte pas atteinte à l'État de droit ni à l'indépendance judiciaire".
Rodríguez Achútegui a également souligné que, comme dans tout projet de loi, certaines prévisions méritent d'être critiquées. Par exemple, il a mentionné la manière dont est prévue la stabilisation des juges et des procureurs remplaçants. Il a insisté sur le fait que "les juristes qui n'ont pas cette condition devraient être exclus".
Il a expliqué que cela vise à résoudre un problème d'abus de temporaire, et il a suggéré d'élargir l'ancienneté requise pour participer. De plus, il a plaidé pour une sélection rigoureuse des candidats afin de ne pas porter atteinte aux droits de ceux qui font déjà partie de la carrière judiciaire.
Rodríguez Achútegui a mis en avant les efforts pour garantir l'égalité des chances dans le processus de sélection des candidats. Il a mentionné que le projet prévoit des bourses suffisantes pour aider les familles à faibles revenus à surmonter les barrières économiques.
Il a également souligné l'importance de la transparence grâce à l'enregistrement des examens oraux. De plus, la réintroduction d'une épreuve pratique, supprimée des années auparavant, est essentielle pour atteindre une spécialisation en matière contentieuse, laborale ou mercantile dans la carrière judiciaire.
Rodríguez a indiqué que le projet inclut des "pas vers la démocratisation", comme la possibilité de vote téléphonique et l'inclusion de représentants de la société civile dans la Commission d'Éthique Judiciaire. Il a également souligné que le processus de sélection par le quatrième tour a été amélioré.
Il a affirmé que bien que le projet contienne des prévisions critiquables et d'autres négatives, il ne met pas en danger l'État de droit ni l'indépendance judiciaire. C'est pourquoi, en tant qu'association, ils ne participeront pas à la grève prévue.
En résumé, le porte-parole a exposé les raisons pour lesquelles le Secretariado de Juezas et Jueces pour la Démocratie ne soutient pas la grève. Bien que le projet de loi contienne des éléments à critiquer, il ne compromet pas l'intégrité de l'État de droit. Les discussions autour de ces réformes restent cruciales pour l'avenir du système judiciaire.