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Loi Plm : « cacophonie », « amateurisme »… À Paris, la réforme du scrutin municipal suscite l'agacement

Publié le : 31 mars 2025

Réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille

À trois jours de son examen, la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille, appelée loi PLM, semble compromise. Le président de la commission des lois, Florent Boudié, a exigé des projections précises sur les conséquences de cette réforme. Sans ces données, le texte risque de ne pas être examiné.

Demandes de précisions

Florent Boudié a écrit au ministre de l’Intérieur pour demander des projections détaillées d'ici le 31 mars. Cette exigence est cruciale pour le maintien de l'examen du texte. Les députés veulent comprendre les implications d'une élection des conseillers municipaux sur une circonscription unique.

Cette réforme, qui propose une nouvelle méthode d’élection, a déjà été reportée. Le rapporteur a été critiqué pour ses demandes tardives, ce qui soulève des inquiétudes parmi les élus parisiens. Un élu a même qualifié la situation de « lunaire ».

Réactions des élus

Des élus de droite comme de gauche dénoncent l’impréparation des auteurs de la réforme. Geoffroy Boulard, maire (LR), a exprimé son désaccord, affirmant que le texte n’est pas prêt. Il appelle à un report ou un rejet de la proposition.

Un courrier signé par 17 élus demande la création d’une commission transpartisane pour aboutir à une réforme institutionnelle. Ils craignent que des modifications hâtives ne mènent qu'à un bricolage législatif.

Position du gouvernement

Au sein de la majorité, l’impréparation est telle que personne ne veut défendre le texte. François Rebsamen a refusé de représenter le gouvernement lors de l’examen. Il estime que c’est au ministre de l’Intérieur d’assumer cette responsabilité.

Bruno Retailleau, également réticent, ne souhaite pas s'impliquer dans cette révision. Cette situation témoigne d’un climat d’incertitude au sein de la majorité.

Opinion publique sur la réforme

Malgré les doutes, une étude Ifop-Fiducial révèle que 91 % des sondés souhaitent une élection directe du maire de Paris. Ce soutien est interprété comme une pression pour avancer sur la réforme.

Rachida Dati, ministre de la Culture, a souligné l'importance de répondre à cette attente démocratique. Elle a insisté sur le fait que cette réforme doit être inscrite à l’ordre du jour du Parlement.

Conclusion

La réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille est actuellement en suspens. Les élus, tant à droite qu'à gauche, expriment des préoccupations quant à son impréparation et appellent à une réflexion plus approfondie. L'avenir de cette réforme dépendra des décisions prises dans les jours à venir.

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