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Municipales 2026 : La réforme du mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille approuvée par l'Assemblée

Publié le : 9 avril 2025

Réforme du scrutin municipal

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé mercredi 9 avril l'adoption de la réforme du scrutin municipal. Cette réforme concerne les grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille. Elle a franchi une étape importante à l'Assemblée nationale, mais son avenir au Sénat semble incertain.

Adoption à l'Assemblée nationale

La réforme a été adoptée par 183 voix contre 53, avec le soutien de la majorité de la coalition gouvernementale. Même certains députés de droite, initialement sceptiques, ont voté en faveur. Une source du groupe Les Républicains (LR) évoque des luttes internes pour la présidence du parti comme facteur de ce soutien inattendu.

Le Rassemblement national et La France insoumise ont également voté pour cette réforme. Bastien Lachaud de LFI a salué un scrutin qu'il considère comme plus lisible et plus démocratique. Franck Allisio, candidat potentiel du RN, a affirmé que les électeurs pourront désormais choisir leur maire directement.

Objectifs de la réforme

Initiée par Sylvain Maillard, la réforme vise à mettre fin à un mode de scrutin en vigueur depuis 1982. Ce système permettait l'élection d'un maire avec une minorité de voix, ce qui a conduit à une gouvernance contestée dans ces villes. M. Maillard a insisté sur la nécessité de réformer un dispositif qu'il jugeait inefficace.

La proposition de loi prévoit d'instaurer deux scrutins distincts. L'un pour élire les conseillers d'arrondissement, et l'autre pour le conseil municipal sur une circonscription unique. Cette nouvelle approche vise à rendre le processus électoral plus juste et représentatif.

Critiques et oppositions

Les opposants à la réforme, notamment la gauche hors LFI, critiquent son manque de préparation. Ils soupçonnent les macronistes de vouloir modifier le scrutin pour améliorer leurs chances à Paris. Stéphane Peu, communiste, a souligné que cette réforme ne répond pas aux véritables causes de la défaite de 2020.

Le rapporteur MoDem, Jean-Paul Mattei, a proposé d'exclure Lyon de la réforme, mais cette initiative n'a pas abouti. Les critiques portent également sur la proposition de réduire la prime majoritaire à 25% pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50% actuellement en vigueur.

Avenir au Sénat

Le Sénat, dirigé par Gérard Larcher, semble peu enclin à accueillir cette réforme. Une élue LR a exprimé des craintes quant à l'impact de cette réforme sur la présence politique des Républicains à Paris. Selon plusieurs sources, une majorité au Sénat pourrait rejeter le texte.

Une source parlementaire a même déclaré que le Sénat pourrait « mettre le texte en charpie ». Les discussions à venir en commission mixte paritaire seront cruciales pour l'avenir de cette réforme, qui pourrait subir des modifications significatives.

Conclusion

La réforme du scrutin municipal a franchi une étape importante à l'Assemblée nationale, mais son avenir au Sénat reste incertain. Les débats à venir seront décisifs pour déterminer si cette réforme, jugée nécessaire par certains, sera mise en œuvre ou non. La démocratie et la représentation des citoyens dans ces grandes villes sont au cœur de cette discussion cruciale.

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