Le gouvernement britannique fait face à un mécontentement croissant concernant les changements proposés au système de bénéfices. Sir Keir Starmer et son équipe se préparent à annoncer des réformes qui visent à réduire les dépenses tout en aidant davantage de personnes à retourner sur le marché du travail.
Le secrétaire d'État au travail et aux pensions, Liz Kendall, présentera des plans de réforme ce mardi. Ces changements visent à modifier les critères d'éligibilité pour les Paiements d'Indépendance Personnelle (PIP), destinés à soutenir les personnes souffrant de conditions de santé à long terme et de handicaps.
Cette initiative fait suite aux déclarations du secrétaire à la santé, Wes Streeting, qui a évoqué un "surdiagnostic" des problèmes de santé mentale. Il a également mentionné que trop de personnes sont "abandonnées" sans soutien adéquat.
Dame Clare Moriarty, directrice générale de Citizen's Advice, a critiqué le gouvernement pour sa méthode de réduction des coûts. Elle a déclaré que le gouvernement "tirait sur le levier rapide et facile" en retirant de l'argent du système sans fournir un soutien suffisant pour aider les gens à trouver un emploi.
Elle a également souligné que les actions à court terme pourraient avoir des conséquences désastreuses sur les personnes vulnérables. Les députés de l'opposition expriment également leur frustration face à un manque de communication de la part des ministres.
Plusieurs députés travaillistes ont fait part de leur opposition aux propositions de gel des PIP. Un député a qualifié cette décision d'"impardonnable", soulignant que de nombreuses personnes souffrent de handicaps complexes qui nécessitent un soutien continu.
Un autre député, habituellement favorable au Premier ministre, a déclaré que bien qu'il soit d'accord pour aider ceux qui peuvent travailler, il est inacceptable de punir les plus vulnérables.
Le maire de Manchester, Andy Burnham, a appelé à la prudence concernant les changements de bénéfices. Il a averti que ces modifications pourraient piéger de nombreuses personnes dans la pauvreté, affirmant qu'il n'y a aucune justification pour réduire le soutien aux personnes handicapées incapables de travailler.
Lors d'une interview, Streeting a reconnu l'existence d'un surdiagnostic, tout en insistant sur l'importance de ne pas abandonner ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale.
Le débat autour des réformes du système de bien-être est loin d'être terminé. Les préoccupations concernant le soutien aux personnes handicapées et le besoin de réformes justes continuent de susciter des discussions passionnées. Le gouvernement doit naviguer prudemment pour éviter de nuire aux plus vulnérables tout en cherchant à améliorer le système.