Les syndicats de l’audiovisuel public ont exprimé leur désaccord face à la réforme proposée par le gouvernement. Un texte, signé par 1 500 élus, dénonce ce qu'ils considèrent comme une « fausse solution ». Ils mettent en garde contre les risques d'une fusion ou d'une holding pour rationaliser la gouvernance de ce secteur.
Dans une tribune publiée dans Ouest-France, l’intersyndicale souligne que cette rationalisation est une mauvaise piste. Selon eux, cela ne renforcerait pas les médias au niveau national et international. Ils insistent sur le fait que l’audiovisuel public doit rester solide et indépendant.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a promis de mener cette réforme à terme d'ici l'été. Ce projet inclut la création d'une holding nommée France Médias. Cette holding regrouperait quatre filiales : France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, et l’Institut national de l’audiovisuel.
Auparavant, la ministre avait même proposé une fusion des entreprises de l’audiovisuel public. Cependant, ce projet avait été suspendu suite à la dissolution de l’Assemblée nationale en juin de l'année dernière.
Les syndicats craignent que cette fusion entraîne des risques d’affaiblissement du projet éditorial des médias publics. Ils soulignent que l’audiovisuel public est en bonne santé, illustré par les audiences record de France Inter et franceinfo.
Les signataires s'interrogent également sur l’avenir des investissements dans le cinéma, la musique, et la culture. Ils mettent en avant que ces programmes sont essentiels pour la valorisation de notre patrimoine et de nos régions.
La tribune mentionne aussi de possibles conséquences sur l’emploi des 17 000 salariés de l’audiovisuel public. Les syndicats craignent que la concentration des pouvoirs dans une seule présidence entraîne des pressions politiques ou économiques.
Ils se demandent si cela est souhaitable, soulignant les dangers d'une telle concentration de pouvoir. Cela pourrait nuire à l’indépendance et à la diversité de l’audiovisuel public.
En somme, la réforme de l’audiovisuel public suscite de vives inquiétudes parmi les syndicats. Ils mettent en avant les risques d’affaiblissement des médias publics et des conséquences sur l'emploi. La question de la gouvernance et de l’indépendance demeure cruciale pour l’avenir de l’audiovisuel en France.