Les références de caractère dans les affaires d'abus sexuels doivent être réformées de toute urgence, selon des militants. Haileigh Ashton Lamont, une victime d'abus, affirme que les personnes condamnées pour de tels crimes ne devraient pas avoir cette option.
Cette déclaration fait suite à l'excuse d'un ancien conseiller du SDLP qui a fourni une référence pour un homme condamné pour viol. Le ministère de la Justice (DoJ) a reconnu qu'il cherchait activement à adresser ce problème, ce qui nécessitera une législation.
Le DoJ a également exhorté chacun à faire preuve de responsabilité personnelle lors de la fourniture de références de caractère pour les tribunaux.
Les références de caractère sont couramment utilisées dans les tribunaux pénaux d'Irlande du Nord, principalement pendant les procès ou lors de la sentencing. Elles permettent aux défendeurs sans antécédents judiciaires de faire appel à des témoins de caractère.
Les références peuvent également être soumises au tribunal après une condamnation ou un plaidoyer de culpabilité. Cependant, leur utilisation dans les affaires de viol et d'agression sexuelle suscite des débats.
Les militants soulignent que ces références peuvent être re-traumatisantes pour les victimes, renforçant ainsi des mythes sur le viol. Une victime a même déclaré que la découverte de références de caractère l'a empêchée de se manifester.
Haileigh Ashton Lamont a partagé que cela illustre l'impact négatif de ces références sur les victimes. Elle a souvent été confrontée à des retards dans la réforme du système de justice pénale.
Un autre témoignage d'une survivante, surnommée Jessica, a révélé sa surprise face au nombre de références dans son affaire. Bien que le prévenu ait plaidé coupable, elle a jugé le nombre de références injuste par rapport à son propre témoignage.
Elle a déclaré : « Je n'ai pu fournir que ma parole et celle de ma mère, ce qui ne peut pas être comparé aux 14 références soumises par le prévenu. »
Nexus, une organisation caritative soutenant les victimes d'abus sexuels, plaide pour des changements dans la législation. Son PDG, Joanne Barnes, souligne que les références de caractère ne devraient pas avoir d'influence réelle dans les tribunaux pour les affaires d'abus sexuels.
Elle cite l'exemple de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, où ces références ne sont pas permises. En République d'Irlande, des changements entreront en vigueur en septembre 2024, exigeant que les personnes soumettant des références témoignent sous serment.
La réforme des références de caractère dans les affaires d'abus sexuels est essentielle pour protéger les victimes et garantir un système judiciaire équitable. Les témoignages des survivants mettent en lumière les défaillances actuelles et l'importance d'une réforme rapide et efficace.