Dans un contexte de tensions politiques et sociales, l'histoire de Charl Kleinhaus, un Afrikaner, soulève des questions sur le statut de réfugié aux États-Unis. Après avoir quitté l'Afrique du Sud, il partage son expérience et ses craintes face à la discrimination qu'il affirme avoir subie.
À 46 ans, Kleinhaus vivait sur une ferme familiale dans la province de Mpumalanga, connue pour sa beauté naturelle. Cependant, il a dû quitter son foyer après avoir reçu des menaces de mort par messages WhatsApp. "Je n'ai pas déménagé pour le plaisir," déclare-t-il, soulignant la gravité de sa situation.
Son nouveau domicile est un hôtel économique près d'une autoroute américaine. Il fait partie d'un groupe de Sud-Africains blancs ayant bénéficié d'une politique controversée mise en place par l'ancien président Donald Trump, qui vise à les protéger de la discrimination.
Les allégations de génocide de fermiers blancs en Afrique du Sud, soutenues par Trump et Elon Musk, ont été largement discréditées. Malgré cela, Kleinhaus défend sa position, affirmant que la violence et les menaces sont réelles. "Je ne veux pas être une victime," dit-il, en mentionnant des incidents tragiques dans sa communauté.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié ces réfugiés de "lâches," affirmant qu'ils fuient plutôt que de résoudre les problèmes hérités de l'apartheid. Kleinhaus, tout en reconnaissant les souffrances des Sud-Africains noirs, insiste sur la nécessité de se protéger.
En janvier, une loi controversée a été adoptée, permettant au gouvernement sud-africain de saisir des terres privées sans compensation. Kleinhaus affirme que cela a rendu sa situation intenable. "Une fois qu'il y a une revendication sur votre terre, elle devient sans valeur," dit-il, ajoutant que cela crée un climat de peur.
Malgré les critiques, Kleinhaus reste déterminé. Il admet que son groupe a été accusé d'opportunisme, mais il défend son besoin de sécurité et de stabilité pour sa famille.
Le traitement des réfugiés, notamment des Afghans, a soulevé des questions sur l'équité de la politique d'immigration de Trump. Kleinhaus exprime sa sympathie pour ceux qui ne peuvent pas bénéficier de cette politique, mais il se sent chanceux d'avoir été sélectionné. "C'est un acte de Dieu," dit-il, reconnaissant la rareté de son arrivée.
Il craint cependant d'être utilisé comme un pion politique. "C'est effrayant, mais je crois que cela fait partie de mon destin," ajoute-t-il, en exprimant sa foi en un avenir meilleur.
La situation de Charl Kleinhaus met en lumière les complexités des politiques d'immigration et les perceptions de la discrimination en Afrique du Sud. Alors qu'il cherche à reconstruire sa vie aux États-Unis, il reste conscient des défis qui l'attendent. Son histoire soulève des questions cruciales sur la justice sociale et le traitement des réfugiés dans le monde actuel.