« Comment sauver le régime de retraite : la Cpme propose de passer à 36 heures de travail par semaine »

Proposition de la CPME sur la durée du travail

Le président de la CPME, Amir Reza-Tofighi, a récemment suggéré de passer à 36 heures de travail par semaine. Cette mesure vise à financer les retraites et soutenir l'économie de guerre. Actuellement, la durée légale est de 35 heures. Ce changement pourrait susciter des réactions variées au sein de la société.

Lors d'un débat sur BFMTV/RMC, Amir Reza-Tofighi a précisé que cette heure supplémentaire « ne serait pas payée de suite ». Au lieu de cela, il s'agirait d'un salaire différé permettant aux salariés d'accumuler un complément de retraite par capitalisation. Selon lui, cette 36e heure est essentielle pour garantir des pensions dignes aux futurs retraités.

Réactions de la CGT

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, s'est opposée à cette proposition. Elle estime que la capitalisation coûte plus cher que le système par répartition. « Ce sont des exonérations fiscales très importantes, et ça coûte cher pour les salariés et les patrons », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que les seuls bénéficiaires seraient les assureurs et les banquiers.

« La capitalisation, on n’en veut pas. C’est dangereux, c’est jouer à la roulette russe avec nos retraites », a-t-elle ajouté avec véhémence. Cette opposition met en lumière les tensions entre les deux parties concernant l'avenir du système de retraite en France.

Appel à l'action

Amir Reza-Tofighi a appelé à « travailler plus pour financer les sujets majeurs de notre pays ». Il a cité la défense, la transition écologique et la transition numérique comme des priorités. Selon lui, la situation actuelle impose de léguer une dette à nos enfants pour financer les retraités d’aujourd’hui, ce qu'il considère comme immoral.

Cette proposition intervient dans un contexte de débat intense sur la réforme des retraites. Le Premier ministre François Bayrou a convoqué un conclave de trois mois pour discuter de ces enjeux cruciaux, réunissant diverses organisations syndicales et patronales, à l'exception de Force ouvrière (FO).

Contexte des négociations

Les négociations sur les retraites sont sous pression, avec des questions sur l'âge de départ à la retraite. Le Premier ministre a exprimé la nécessité de trouver des solutions durables. Les discussions actuelles pourraient avoir un impact significatif sur l'avenir du système de retraite en France.

Des opinions divergentes émergent, reflétant les préoccupations des travailleurs et des employeurs. La question de la capitalisation versus répartition reste un sujet de débat central, et les décisions prises dans les mois à venir pourraient façonner le paysage économique et social du pays.

Conclusion

La proposition de la CPME d'augmenter la durée du travail à 36 heures par semaine pour financer les retraites soulève des débats importants. D'un côté, des arguments en faveur d'une capitalisation pour garantir des pensions adéquates, de l'autre, une forte opposition de la CGT. Les négociations en cours pourraient déterminer l'avenir des retraites en France, un sujet qui affecte tous les travailleurs.