Une femme du Nouveau-Brunswick, Susannah McKenzie-Sutter, souhaite doter un rein à sa cousine en Ontario. Elle a découvert que ne pas avoir de médecin de famille pourrait l'empêcher de réaliser ce don. À 28 ans, elle doit d'abord trouver un médecin de famille prêt à l'accepter.
Lorsque Susannah a appris que sa cousine, McKenzie Smith, avait besoin d'une transplantation de rein, elle n'a pas hésité à offrir le sien. Malgré des tests sanguins préliminaires indiquant qu'elle était un bon match, elle a rapidement réalisé que sa situation était compliquée.
Le centre hospitalier à Londres, en Ontario, a informé McKenzie-Sutter qu'elle ne pouvait pas donner son rein sans avoir un médecin de famille ou un infirmier praticien. Cela a été un choc pour elle, la laissant frustrée et désemparée.
Au Canada, la liste d'attente pour une greffe de rein est longue. Environ 2 450 Canadiens attendaient un rein à la fin de 2023, et le délai moyen pour un donneur décédé dépasse trois ans. McKenzie-Sutter est consciente que chaque jour compte pour sa cousine, qui souffre d'une insuffisance rénale terminale.
Smith, âgée de 40 ans, fait face à une maladie génétique des reins. Son état se dégrade rapidement, et elle doit bientôt commencer la dialyse si elle ne reçoit pas de rein vivant.
McKenzie-Sutter a tenté de trouver un médecin de famille en appelant plusieurs cliniques. Malheureusement, beaucoup d'entre elles n'acceptaient pas de nouveaux patients. Cette situation met en lumière la pénurie de médecins au Nouveau-Brunswick, ce qui complique l'accès aux soins pour de nombreuses personnes.
Elle a finalement réussi à s'inscrire auprès de N.B. Health Link, mais n'a pas reçu de réponse. Plus de 65 000 personnes sont actuellement dans le même cas, attendant un accès aux soins primaires.
Heureusement, grâce à l'aide d'un ami, McKenzie-Sutter a trouvé un médecin qui l'acceptera. Elle a un rendez-vous prévu et espère débuter le processus de dépistage bientôt. Les tests sanguins récents montrent que sa fonction rénale est bonne, et elle se prépare à se rendre à Londres pour des examens supplémentaires.
Elle est déterminée à poursuivre ce chemin, consciente des risques associés, mais prête à faire ce geste pour sa cousine. "C'est la bonne chose à faire", a-t-elle déclaré.
Le parcours de Susannah McKenzie-Sutter met en lumière les défis auxquels font face les donneurs potentiels au Canada. La pénurie de médecins de famille et les obstacles administratifs peuvent freiner des actes de générosité. Cependant, l'espoir d'une greffe de rein reste vivant grâce à des efforts persistants et à la solidarité familiale.