La relation entre Donald Trump et John Swinney a connu un tournant significatif récemment. Bien qu'ils soient en désaccord sur de nombreux sujets, leur dynamique semble s'améliorer. Mercredi, Swinney, ministre écossais, assistera à un banquet d'État au château de Windsor en l'honneur du président américain.
Il y a six mois, il était difficile d'imaginer que Swinney participerait à la seconde visite d'État de Trump au Royaume-Uni. En mars, il avait qualifié cette visite d'« impensable » après l'incident avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cependant, la situation a évolué, et Swinney a décidé de s'engager avec Trump pour des raisons pragmatiques.
Ce changement d'attitude pourrait être lié à son désir de défendre les intérêts écossais, notamment en matière de whisky. Lors d'une récente conférence de presse, il a expliqué qu'il fallait avancer dans le monde tel qu'il est, en cherchant des opportunités d'influence.
Un moment clé a été la rencontre entre Swinney et Eric Trump en mars. Cette réunion, tenue à l'insu du public, a permis à Swinney de remercier la famille Trump pour ses investissements en Écosse. Cela a surpris l'équipe Trump, qui n'avait jamais reçu de telles marques de gratitude de la part du gouvernement écossais.
Ce rapprochement pourrait ouvrir la voie à une nouvelle relation. Swinney a précédemment soutenu le projet de Trump à Menie, en accordant des permis de construire malgré l'opposition locale. Cela montre qu'il a été un allié dans le passé et qu'il pourrait le redevenir.
Swinney a plaidé pour la réduction ou la suppression des tarifs douaniers sur le whisky écossais lors de sa visite à la Maison Blanche. Lors d'une conversation de 50 minutes avec Trump, il a présenté un argument commercial solide, soulignant que cela pourrait bénéficier à l'économie écossaise.
En assouplissant ces tarifs, non seulement la charge sur le whisky serait diminuée, mais cela augmenterait également la demande pour des fûts de bourbon usagés en Écosse. Cela pourrait créer un accord bénéfique pour les deux parties.
Bien que Swinney cherche à établir des relations constructives, il doit naviguer dans un paysage politique complexe. La visite de Trump a été boycottée par certains leaders, comme Sir Ed Davey, en raison des politiques américaines sur Gaza. Cela met Swinney dans une position délicate, étant le seul ministre décentralisé à assister à l'événement.
Il est probable que des critiques émergent au sein de son parti concernant ses efforts pour se rapprocher de Trump. Cependant, certains conseillers estiment que sa stratégie est un exemple de politique intelligente.
En somme, la relation entre Trump et Swinney est en pleine évolution, marquée par des enjeux économiques et des défis politiques. Swinney semble déterminé à saisir les opportunités qui se présentent, tout en restant conscient des implications de ses choix. Ce développement pourrait avoir des conséquences significatives pour l'Écosse et ses relations avec les États-Unis.