Des millions de conducteurs pourraient être en attente de compensations s'ils ont été mal informés lors de l'achat de leur voiture. Les enquêtes sur les pratiques des concessionnaires et des prêteurs se poursuivent, ce qui pourrait aboutir à un système de remboursement à l'échelle de l'industrie. Un jugement de la Cour suprême le 1er août pourrait élargir le groupe de personnes éligibles à ces compensations.
La grande majorité des voitures neuves, ainsi que de nombreuses voitures d'occasion, sont achetées avec des contrats de financement. Chaque année, environ deux millions de véhicules sont vendus de cette manière, impliquant un dépôt initial suivi de paiements mensuels avec intérêts. En 2021, l'Autorité de régulation financière (FCA) a interdit les accords où le concessionnaire recevait une commission basée sur le taux d'intérêt appliqué au client.
Ces arrangements de commission discrétionnaire (DCA) ont été critiqués pour inciter à des taux d'intérêt excessifs. Depuis janvier, la FCA envisage de compenser les personnes ayant souscrit à ces accords avant 2021. Actuellement, les demandes d'indemnisation sont suspendues en attendant des décisions.
Potentiellement, des millions de conducteurs pourraient être concernés, selon la manière dont leur taux d'intérêt a été fixé. Ceux ayant un contrat de financement avec DCA avant le 28 janvier 2021 pourraient être éligibles à une indemnisation. La FCA souhaite mettre en place un système centralisé pour faciliter le processus, évitant ainsi aux consommateurs de déposer des plaintes légales.
Ce système pourrait s'étendre selon la décision de la Cour suprême. La FCA a indiqué que toute compensation doit être juste pour les consommateurs, tout en maintenant la stabilité du marché automobile.
Le montant exact des indemnités reste flou, mais certains prêteurs, y compris de grandes banques, ont déjà mis de côté des milliards de livres. Un conducteur pourrait recevoir la différence entre le montant payé à un taux d'intérêt gonflé et celui qui aurait dû être appliqué. Des intérêts de 8 % sur le trop-perçu pourraient également être ajoutés, augmentant ainsi le montant total.
Les banques comme Lloyds et Santander ont déjà réservé des fonds importants pour ces indemnités. Les montants varieront selon les situations individuelles des conducteurs concernés.
Un jugement rendu par la Cour d'appel à la fin de l'année dernière a élargi la portée des enquêtes sur les paiements de commissions cachés, avec des indemnités potentielles atteignant des milliards. Bien que les DCA aient été interdits, la décision a élargi la problématique à toutes les commissions de financement automobile.
Les juges ont convenu qu'il serait illégal pour un prêteur de verser une commission au concessionnaire sans le consentement éclairé de l'acheteur. Cela signifie que les clients doivent être informés des commissions et donner leur accord sans que ces détails soient dissimulés dans les conditions du prêt.
La FCA a averti que cette décision pourrait entraîner un afflux de nouvelles plaintes contre les concessionnaires et les prêteurs. Les consommateurs sont encouragés à faire une demande s'ils estiment avoir été victimes de pratiques de vente trompeuses. Le coût total des compensations pourrait atteindre 25 milliards de livres ou plus, selon les analystes.