Le cricket fait face à une question cruciale : doit-on permettre aux équipes de remplacer les joueurs blessés ? Lors du premier jour du Test unique contre l'Angleterre à Trent Bridge, le lanceur Richard Ngarava a dû quitter le terrain à cause d'une blessure. Cela a laissé l'équipe zimbabwéenne en difficulté, jouant avec 10 joueurs.
Les lois du cricket, établies par le Marylebone Cricket Club (MCC), stipulent que les arbitres peuvent autoriser un remplaçant en cas de blessure ou de maladie survenant pendant le match. Cependant, ce remplaçant ne peut pas lancer ou agir en tant que capitaine, sauf pour garder les wickets avec l'accord des arbitres.
Une exception est faite pour les commotions cérébrales, où les remplacements sont autorisés depuis 2019. Les remplaçants pour les blessures liées à la Covid-19 ont été introduits pendant la pandémie, mais ont depuis été supprimés.
Les blessures ont souvent eu un impact significatif sur les matchs de cricket. Par exemple, lors du Test des Ashes en 2019, l'Angleterre a joué avec 10 joueurs après que James Anderson se soit blessé. En 2023, Nathan Lyon a également dû quitter un match à cause d'une blessure au mollet.
Des exemples célèbres existent, comme Colin Cowdrey qui a joué avec un bras cassé pour sauver un Test en 1963. Ces incidents montrent comment les blessures peuvent affecter le spectacle du cricket.
Les remplaçants ne sont pas totalement inconnus dans le cricket. Les supersubs ont été introduits dans les matchs de cricket d'un jour en 2005, mais cette règle a été supprimée en 2006. Actuellement, la Indian Premier League permet d'utiliser un joueur d'impact pendant un match.
Ces règles étaient principalement tactiques et ne s'appliquaient pas à la forme la plus longue du jeu. Les remplacements pour des raisons tactiques sont donc une question à débattre.
Des experts comme Michael Vaughan soutiennent que les remplacements pour blessures devraient être permis dans la première manche d'un match. Il insiste sur la nécessité d'un médecin indépendant pour évaluer les blessures. Jonathan Agnew, commentateur de la BBC, souligne la difficulté de prouver une blessure.
Vic Marks mentionne qu'il est important de s'assurer que les blessures soient authentiques pour éviter les abus. D'autres, comme Henry Olonga, pensent que des remplacements limités pourraient enrichir le jeu en le rendant plus dynamique.
La question des remplacements en cas de blessure dans le cricket soulève des débats passionnés. Bien que des arguments solides existent pour et contre, il est clair que cette question mérite une réflexion approfondie. Alors que le cricket continue d'évoluer, il est essentiel de trouver un équilibre qui préserve l'intégrité du jeu tout en répondant aux besoins des équipes.