Luiz Inácio Lula da Silva, le président du Brésil, a récemment exprimé sa satisfaction face au renforcement du real. Cela survient après une dévaluation sans précédent à la fin de l'année 2024. Lula a attribué cette faiblesse à l'ancien président du Banque Centrale et aux "locauses" de son homologue américain, Donald Trump.
Il a déclaré : "Le dollar a été l'objet de spéculation et revient à la normalité." Lula a également affirmé que l'inflation est "totalement contrôlée" et qu'elle pourrait fluctuer légèrement. Il a rassuré la population sur la croissance continue du Brésil, la création d'emplois et l'augmentation des salaires.
Lula a critiqué la gestion "irresponsable" de l'ex-président du Banco Central, Roberto Campos Neto. Selon lui, ce dernier a laissé une "trappe" à son successeur, Gabriel Galípolo. "Nous avons connu une hausse du dollar à cause d'un Banco Central totalement irresponsable", a-t-il déclaré.
Il a ajouté que les décisions prises par Campos Neto avaient strangulé l'économie brésilienne. Lula a gardé le silence concernant la première mesure de Galípolo, qui a consisté à augmenter les taux d'intérêt d'un point, atteignant 13,25 % par an.
Lula a également pointé du doigt les actions de Donald Trump, affirmant que "les locauses aux États-Unis" ont eu un impact sur la monnaie brésilienne. Il a mentionné que si les États-Unis imposaient des tarifs douaniers à Brasile, son gouvernement réagirait en appliquant le "principe de réciprocité".
Cette dévaluation du real a été exacerbée par l'annonce du ministre des Finances, Fernando Haddad, concernant une réforme fiscale. Cette réforme prévoit une réduction des impôts pour les classes moyennes, compensée par une augmentation pour les plus riches.
Lula a précisé que l'exemption de l'impôt sur le revenu pour ceux gagnant jusqu'à 5 000 reais (environ 830 euros) par mois sera compensée par une hausse pour ceux gagnant plus de 50 000 reais (8 300 euros) par mois. "Le Tresor et la Secrétariat des Revenus estiment qu'il doit y avoir une compensation", a-t-il déclaré.
Il a souligné que ceux qui gagnent le plus dans le pays ne paient pas d'impôt sur le revenu. L'objectif de son gouvernement est d'atteindre une justice sociale, en s'assurant que ceux qui ont des revenus élevés contribuent équitablement.
En somme, Lula da Silva met en avant une vision optimiste pour l'économie brésilienne malgré les défis. Sa critique des précédentes gestions et son appel à une réforme fiscale témoignent de son engagement envers une justice sociale. Le président semble déterminé à naviguer ces turbulences économiques avec prudence et responsabilité.