Le ministre des Affaires Étrangères, José Manuel Albares, a passé une journée intensive hier à comparaître devant les commissions du Congrès et du Senat. Cette intervention visait à présenter la Straégie d'Action Extérieure approuvée par le Gouvernement, qui doit maintenant être validée par les Cortes.
Albares a prévu de soumettre cette stratégie lundi dernier, mais en raison d'un incident technique, cela a été reporté à hier. Jusqu'à présent, seul un résumé exécutif avait été rendu public, mais hier, EL MUNDO a eu accès au texte complet, qui compte 85 pages.
Ce document, entré dans la Chambre haute le 4 avril, a été expliqué aux députés et sénateurs lors de deux sessions distinctes. Il définira les intérêts espagnols en matière de politique extérieure jusqu'en 2028, reflétant les priorités politiques du Gouvernement.
Dans cette région, essentielle pour l'Espagne, deux situations se démarquent : le traitement de l'Argentine et du Venezuela. Concernant l'Argentine, dirigée par Javier Milei, le silence est de mise. Le pays, deuxième partenaire commercial de l'Espagne après les États-Unis, n'est pas mentionné.
Albares a souligné que tous les pays d'Amérique Latine sont importants pour l'Espagne, avec un dialogue politique fluide prévu, surtout avec des nations comme le Brésil, le Mexique, la Colombie et le Pérou.
La stratégie reconnaît que des régions comme Ceuta, Melilla, les Canaries et l'Andalousie sont particulièrement vulnérables. Le document mentionne le Maroc à deux reprises et le Sahara Occidental une fois.
Concernant le Maroc, il est affirmé que les relations bilatérales sont à leur meilleur niveau. En revanche, avec l'Algérie, l'Espagne souhaite garantir une relation bénéfique mutuellement, malgré des tensions récentes.
La Chine est mentionnée une douzaine de fois dans le document. Albares souhaite établir une agenda bilatérale ambitieuse avec la Chine, en travaillant à améliorer les relations économiques.
En ce qui concerne le Sud-Est asiatique, l'Espagne met l'accent sur l'Indonésie comme un partenaire prioritaire, en visant à renforcer les relations culturelles et économiques.
La défense joue un rôle crucial dans les relations géopolitiques. Le document affirme que l'Espagne continuera à investir dans la sécurité et la défense, conformément aux engagements de l'OTAN.
Il est également souligné que l'Espagne contribuera de manière significative aux déploiements de l'OTAN et aux missions de l'UE, tout en assumant une part importante de la charge de la sécurité collective.
En résumé, la Straégie d'Action Extérieure présentée par José Manuel Albares met en lumière les priorités de l'Espagne sur la scène internationale. Ce document, qui doit encore être approuvé, a des implications significatives pour la politique étrangère espagnole jusqu'en 2028.