
Alors que des milliards ont été dépensés en vingt ans, le bilan est mitigé côté sécurité. Dans l’Oise, le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne bénéficie d’une nouvelle rénovation à 120 millions d’euros. Une pelleteuse s’acharne sur une barre d’immeuble en partie déconstruite, entre deux points de deals. Ce contexte soulève des questions sur l’efficacité de ces investissements.
Emmitouflés dans leur doudoune noire, de jeunes vendeurs attendent le client, bavardant et se roulant des joints sur des chaises de camping. Les « choufs », eux, surveillent les abords du quartier. Dans le Clos-des-Roses, entre les bâtiments neufs et ceux en rénovation, les ouvriers cohabitent avec le trafic de stupéfiants.
Cette cohabitation soulève des interrogations quant à l'impact de la rénovation sur la sécurité locale. Les élus locaux, à l’approche des élections municipales, mettent en avant ce point, mais la réalité sur le terrain semble différente.
Plus de 48 milliards d’euros ont été investis en vingt ans pour la rénovation urbaine. Les objectifs sont variés : améliorer l’habitat, le cadre de vie, et développer la mixité sociale. Cependant, la lutte contre l’insécurité dans les quartiers sensibles reste un défi majeur.
Les résultats de ces investissements sont souvent remis en question. Les promesses d’un cadre de vie plus sûr ne semblent pas toujours se concrétiser, comme le montre la situation actuelle à Compiègne.
À l’approche des élections municipales, les élus locaux n’hésitent pas à souligner l’importance de la sécurité dans leurs discours. Ils mettent en avant les efforts réalisés pour améliorer les quartiers sensibles. Pourtant, les réalités de la vie quotidienne dans des lieux comme le Clos-des-Roses posent question.
Les habitants se demandent si ces promesses se traduiront par une réelle amélioration. La lutte contre l’insécurité est-elle vraiment une priorité pour les décideurs politiques ?
La rénovation urbaine, bien qu’elle ait mobilisé des sommes considérables, présente un bilan mitigé. Les défis de la sécurité et de la cohabitation avec le trafic de stupéfiants demeurent présents. À Compiègne, comme ailleurs, la question reste ouverte : ces efforts seront-ils suffisants pour transformer réellement le quotidien des habitants ?