Openchip, une entreprise catalane spécialisée dans les puces pour superordinateurs, bénéficie d'un soutien indéfectible des administrations publiques. Ces dernières ont injecté 121 millions d'euros pour renforcer la souveraineté technologique en Europe. Ce projet, dirigé par Francesc Guim et Marc Fernández, est prometteur.
Une obsession résonne dans les couloirs du pouvoir européen. Brusquement, la Commission européenne et les gouvernements nationaux réalisent leur dépendance technologique. Face à la montée en puissance de la Chine, qui devient un concurrent redoutable, l'Europe s'interroge sur sa propre souveraineté.
La situation est alarmante. Les entreprises européennes se retrouvent souvent à dépendre des grandes entreprises technologiques basées en Californie. Que ce soit pour des services comme Gmail ou des achats sur Amazon, la dépendance est manifeste. L’appel à la souveraineté technologique se fait donc de plus en plus pressant.
Openchip se consacre à la conception de puces accélératrices pour alimenter les superordinateurs et les centres de données dédiés à l'intelligence artificielle. Leur approche repose sur une architecture ouverte, semblable à celle qui a révolutionné Linux, mais appliquée au matériel. Cette méthode favorise une coopération entre différents acteurs pour créer un écosystème modulaire.
Francesc Guim souligne l'importance de la diversité des langages de programmation utilisés par les processeurs. Avec des alternatives comme RISC-V, l'Europe peut se libérer de la dépendance à des entreprises comme Intel. Cette démarche est cruciale pour garantir une indépendance technologique en Europe.
Malgré des débuts prometteurs, Openchip fait face à des défis notables. La startup a reçu une subvention de 111 millions d'euros, suscitant des soupçons quant à ses liens avec des personnalités politiques. Cependant, Guim défend l'intégrité de son équipe et assure que toutes les décisions sont basées sur le mérite.
Avec une équipe de 150 professionnels, Openchip vise à atteindre 250 employés d'ici la fin de l'année. La financement est sécurisée jusqu'en 2026, moment où ils prévoient de lancer leur premier chip. Ce développement est essentiel pour établir leur présence sur le marché et améliorer leur technologie.
Openchip représente un espoir pour l'Europe dans sa quête de souveraineté technologique. En développant des solutions locales et en favorisant une collaboration entre divers acteurs, l'entreprise pourrait bien devenir un pilier de la technologie en Europe. L'avenir semble prometteur, mais les défis restent nombreux.