
Le tribunal des activités économiques de Paris a reçu deux propositions pour la marque Claire's en France. Ces offres concernent la reprise de 460 des 829 salariés des magasins. Claire's, célèbre pour ses bijoux à petits prix, a été placée en redressement judiciaire fin juillet.
Le vendeur de bijoux fantaisie June a obtenu l'autorisation d'exploiter la marque Claire's. Il souhaite reprendre 139 magasins et 426 salariés. Par ailleurs, le vendeur espagnol La Casa de las Carcasas prévoit de reprendre 3 magasins et 34 salariés pour y vendre ses accessoires de téléphone.
Ces offres, considérées comme complémentaires, ont de bonnes chances d'être validées le 14 novembre par le tribunal. Selon Me Eve Ouanson, elles sont solides et pérennes, et pourraient sauver près de 50 % des emplois.
Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été ouvert pour les salariés non concernés par la reprise. La majorité d'entre eux devrait faire face à un licenciement. Me Khaled Meziani a souligné que les organisations syndicales ont signé l'accord sur ce PSE pour limiter les pertes d'emplois.
La procédure de redressement judiciaire a été ouverte pour Claire's France en raison de la baisse continue des ventes en magasin. Cette situation a été exacerbée par les droits de douane américains sur les produits chinois, dont Claire's dépend fortement.
Malgré les difficultés, Claire's France a dégagé 1,3 million d'euros de bénéfice net entre fin 2023 et fin 2024. La maison mère aux États-Unis a également connu des problèmes, se déclarant en faillite en août avant d'être reprise par un fonds d'investissement.
La filiale espagnole de Claire's a aussi déclaré une cessation de paiements en septembre. Des représentants du personnel ont signalé des irrégularités graves dans la gestion de la société, accusant la maison mère d'avoir "vidé les caisses" via des flux financiers entre les différentes filiales.
La situation de Claire's en France est préoccupante, mais les propositions de reprise offrent un espoir pour de nombreux salariés. La validation des offres par le tribunal pourrait permettre de préserver une partie significative des emplois. L'avenir de la marque dépendra de la capacité à surmonter les défis économiques actuels.