
Robert Birenbaum, résistant communiste dès son adolescence, est décédé le 22 novembre à l'âge de 99 ans. Emmanuel Macron a salué cet homme qui a porté la lutte pour la Liberté, l'Égalité et la Fraternité au plus haut niveau. Le président a exprimé son respect pour un homme de dévouement et un exemple pour tous.
Dans un message sur le réseau X, Emmanuel Macron a souligné que Robert Birenbaum avait commencé sa résistance à 16 ans, aux côtés de figures emblématiques comme Missak Manouchian. Il a ajouté que cet engagement avait été une constante dans sa vie, le rendant ainsi un modèle à suivre. En juin 2023, le président lui avait remis la Légion d'honneur.
Robert Birenbaum est né à Paris en juillet 1926, dans une famille juive polonaise. Ses parents, naturalisés français en 1935, tenaient une petite épicerie dans le XIXe arrondissement. Il se décrivait comme un gars simple, mais avec une passion pour le chant. Lors d'une interview, il a évoqué son talent pour la musique, se qualifiant de baratineur et de chanteur.
Engagé dans la résistance dès 1942, Birenbaum a été marqué par la Rafle du Vel d'Hiv. Il se souvient des enfants du quartier et de l'impact de cette tragédie sur sa vie. Au sein de la résistance, il a distribué des tracts et a perturbé la diffusion d'actualités dans les cinémas, montrant ainsi son courage et son engagement.
Robert Birenbaum a rapidement gravi les échelons au sein de la résistance, devenant responsable du recrutement pour les Francs-tireurs et partisans. Bien qu'il ait souhaité rejoindre le groupe de Missak Manouchian, son admission coïncida avec l'arrestation de tous les membres. Ce moment tragique a profondément marqué sa vie.
Dans ses témoignages, il a exprimé sa tristesse pour ses camarades fusillés, soulignant leur rôle crucial dans la lutte. Son désir de faire partie de ce groupe témoigne de son engagement inébranlable et de son respect pour ceux qui ont sacrifié leur vie.
Le 21 février 2024, Robert Birenbaum a eu l'honneur d'accompagner le cercueil de Missak Manouchian au Panthéon. Son fils, Guy Birenbaum, a mis en avant cet événement marquant, où son père a eu la chance de gravir les marches du Panthéon avec le président de la République. Après cet hommage, Robert a pu profiter de moments paisibles en famille.
Il avait rencontré sa femme, Tauba Zylbersztejn, le jour de la Libération de Paris, le 25 août 1944. Leur amour a perduré jusqu'à la mort de Tauba en 2009, un événement qui l'a profondément affecté. Robert Birenbaum restera à jamais un symbole de résilience et de dévouement.
Robert Birenbaum a laissé un héritage puissant en tant que résistant et homme de valeurs. Son parcours, marqué par la lutte pour la liberté et l'engagement, inspire encore aujourd'hui. Sa mémoire continuera de vivre à travers les récits de ceux qui l'ont connu et admiré.