Dans l’Eure, un menu à 10 euros pour rendre le restaurant accessible à tous

Un restaurant en quête de repreneur

En région Eure, près de Bernay, Françoise Furet, 65 ans, cherche un repreneur pour son restaurant, le Duranvillais. Cet établissement comprend également un espace tabac, presse et PMU. Au milieu d’une salle bondée, la serveuse se faufile entre les clients qui attendent une table.

Une ambiance chaleureuse

Monique, 84 ans, apprécie l’atmosphère du Duranvillais : « J’ai 84 ans, je suis venue avec mon amie Régine, 90 ans, et on est bien mieux ici que chacune seule chez soi. » L’ambiance de ce restaurant routier est un atout majeur, surtout pour ceux qui voyagent sur la route Paris-Caen.

Elle ajoute : « Quand on voit la qualité de la cuisine, on se dit que pour 10 euros, ce n’est vraiment pas cher ! » Ce jour-là, le restaurant propose un menu à prix réduit, attirant ainsi une clientèle fidèle.

Le menu « anti-crise »

Chaque dernier jeudi du mois, le Duranvillais offre un menu déjeuner baptisé « anti-crise », au prix imbattable de 10 euros. Les autres jours, le menu est à 16 euros. Françoise Furet explique : « On parle tous de la situation économique inquiétante, la vie est de plus en plus difficile. »

Cette initiative vise à permettre à un maximum de personnes de profiter d'un repas au restaurant, même en période de restrictions financières. L'idée est de rassembler les gens autour d'un bon repas.

Des plats faits maison

Au menu ce jour-là : un buffet d’entrées variées, un sauté de dinde à la provençale et des desserts faits maison. « C’est du fait maison autant que possible, à 80 % », précise Françoise. Elle prévoit de servir 75 couverts, un chiffre bien supérieur à la normale.

Certains fournisseurs soutiennent également cette démarche en acceptant de baisser leurs prix. « Si on ne gagne pas d’argent ce jour-là, ce n’est pas grave. Le but est de faire plaisir aux gens », témoigne-t-elle.

Le soutien de la mairie

Véronique Lebocey, la maire de Duranville, soutient cette initiative. « C’est une superbe initiative, je suis venue soutenir cette opération. C’est une maison qui crée du lien sur la commune. » Le restaurant attire une clientèle variée, des artisans locaux aux retraités.

Cette ambiance conviviale contribue à renforcer les liens sociaux dans la petite commune de 150 habitants. Le Duranvillais est bien plus qu’un simple restaurant ; c’est un véritable lieu de rencontre.

Un avenir incertain

Malgré le succès du restaurant, Françoise Furet souhaite céder sa place pour prendre sa retraite. « Je commence à être fatiguée, mais nous avons du mal à trouver un acquéreur. » Elle espère qu'un repreneur courageux saura voir le potentiel de l'établissement.

« Avec mon mari, on s’est battu en 2005 pour monter ce restaurant. Ce n’est pas pour le voir fermer. » Elle conclut avec l'espoir que son récit inspire des lecteurs en quête de nouveaux projets.

Conclusion

Le Duranvillais incarne une belle initiative en réponse aux défis économiques actuels. Avec ses menus abordables et son ambiance chaleureuse, il représente un lieu de rassemblement précieux. L'avenir de ce restaurant dépend désormais d'un repreneur prêt à relever le défi.