Israël cherche à obtenir une nouvelle extension du délai pour le retrait de ses troupes du sud du Liban, selon une source diplomatique occidentale. Cette demande risque de soulever de nouvelles inquiétudes dans un pays marqué par l'occupation israélienne. Les forces israéliennes devaient se retirer la semaine prochaine, mais Israël souhaite maintenir sa présence militaire dans cinq positions pour dix jours supplémentaires, jusqu'au 28 février.
Le cessez-le-feu, qui a mis fin à quatorze mois de conflit entre Israël et Hezbollah, a été négocié par les États-Unis et la France, entrant en vigueur le 27 novembre. Ce traité exige le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban et l'élimination des combattants et des armes d'Hezbollah. Cependant, la situation demeure tendue, car des milliers de soldats libanais devraient être déployés dans cette région.
La première échéance du cessez-le-feu était le 26 janvier, mais elle a été prolongée après que le Liban a accusé Israël de retarder son retrait. La nouvelle administration libanaise met l'accent sur la souveraineté territoriale du pays, rejetant fermement toute nouvelle prolongation du délai.
Le président Joseph Aoun a affirmé qu'il n'y avait aucune vérité aux rumeurs d'une nouvelle extension, insistant sur le retrait complet des troupes israéliennes d'ici mardi. La présence continue des forces israéliennes suscite des inquiétudes, étant donné qu'Israël a occupé le sud du Liban pendant 18 ans, de 1982 à 2000.
Malgré le cessez-le-feu, Israël a continué de cibler Hezbollah, promettant d'intensifier ses attaques pour empêcher le groupe soutenu par l'Iran de se réarmer. Des avions de guerre israéliens ont également franchi le mur du son à basse altitude au-dessus de Beyrouth, marquant une escalade des tensions.
Le conflit a profondément affaibli Hezbollah, bien que le groupe conserve un soutien significatif parmi les musulmans chiites au Liban. Le cessez-le-feu est perçu par beaucoup comme une capitulation, après la destruction de son infrastructure et la perte de nombreux combattants, y compris des figures clés comme le leader Hassan Nasrallah.
Le conflit a débuté en septembre dernier, lorsque des frappes aériennes israéliennes ont visé le Liban, entraînant la mort d'environ 4 000 personnes, dont de nombreux civils. Plus de 1,2 million de résidents ont été déplacés, causant des dégâts matériels s'élevant à des milliards de dollars.
Les objectifs déclarés d'Israël dans sa guerre contre Hezbollah incluent le retour de 60 000 résidents déplacés dans le nord du pays en raison des attaques du groupe. Israël vise également à éliminer les armes et l'infrastructure d'Hezbollah le long de la frontière. Le groupe a commencé ses opérations en solidarité avec les Palestiniens à la suite des attaques de Hamas le 7 octobre 2023.
La situation au Liban reste instable, avec des tensions croissantes entre Israël et Hezbollah. La demande d'Israël pour une nouvelle extension du retrait militaire soulève des préoccupations quant à la souveraineté du Liban et à la sécurité régionale. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l'avenir de la paix dans la région.