Le rapport de la Cour des comptes, présenté par Pierre Moscovici, a suscité des réactions vives parmi les syndicats. Ce document, commandé par Matignon, aborde la réforme des retraites et écarte l'idée d'un « déficit caché » dans le système de financement. Un cycle de négociations de trois mois s'ouvre entre des partenaires sociaux aux opinions divergentes.
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a exprimé son soulagement après la réunion. Elle a déclaré que l'histoire du « déficit caché » était désormais écartée, appelant à passer aux choses sérieuses. Léon a critiqué la réforme de 2023, évoquant qu'elle n'avait pas résolu les problèmes existants.
De son côté, Sophie Binet, à la tête de la CGT, a souligné que le rapport contredisait les chiffres avancés par le Premier ministre. Elle a réaffirmé l'objectif d'abroger la réforme de 2023, estimant que cela coûterait « 10 milliards d'euros à horizon 2030 », un chiffre qu'elle considère soutenable.
Michel Beaugas, représentant de Force Ouvrière (FO), a regretté que le rapport n'évalue pas le coût d'un retour à l'âge de 62 ans. Il a demandé une abrogation de la réforme, soulignant l'importance de connaître les implications financières de cette décision.
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a été mentionné comme une instance de référence. Beaugas a ironisé sur le fait que la Cour des comptes arrive à des conclusions similaires, tout en critiquant l'hypothèse du « déficit caché » soutenue par le gouvernement.
Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, a averti que le modèle de retraite par répartition était en danger. Il a insisté sur la nécessité de prendre des décisions difficiles pour redonner confiance dans ce système. Reza-Tofighi a également mentionné que le rapport indique que la réforme actuelle n'est pas suffisante.
Il a appelé à un engagement sérieux pour éviter que le système de retraite ne « droit dans le mur » sans actions courageuses. Les employeurs semblent donc partagés sur les solutions à adopter pour garantir la pérennité du système.
Le rapport de la Cour des comptes sur les retraites marque le début d'une nouvelle phase de discussions entre les syndicats et le gouvernement. Les opinions divergent, mais tous s'accordent sur l'importance d'une réforme qui réponde aux enjeux actuels. Les mois à venir seront cruciaux pour définir l'avenir du financement des retraites en France.