Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) suscite des débats. En effet, il aborde le sujet délicat du recul de l’âge de la retraite, le qualifiant d’enrichissement pour le pays. Cette analyse intervient alors que les discussions sur les retraites s'intensifient.
Dans son bilan annuel, le COR indique que le déficit à long terme du système des retraites va s'aggraver. Il a divisé par deux son estimation du déficit pour 2030, le portant à 0,2 % du PIB. Cependant, pour 2070, il l'évalue à 1,4 % du PIB, ce qui soulève des inquiétudes.
En 2024, le déficit du système de retraite s'élève à 1,7 milliard d’euros, représentant 0,1 % du PIB. Ce chiffre pourrait atteindre 6,6 milliards d’euros en 2030 si le déficit reste à 0,2 % du PIB. Les dépenses de retraite représentent déjà une part significative du PIB.
Pour redresser le système, le COR identifie quatre leviers possibles. Il s'agit de la modération des pensions, de l'augmentation des contributions des salariés et des employeurs, ainsi que du recul de l’âge de départ à la retraite. Chaque option a des impacts différents sur l'économie.
Les deux premières options sont jugées récessives, car elles diminuent le revenu net des ménages, ce qui affaiblit le PIB. La troisième option accroît le coût du travail, ce qui peut également réduire l'investissement et l'emploi.
À l'inverse, le recul de l’âge de la retraite est présenté comme une solution favorable. Pour le COR, cela pourrait entraîner un enrichissement du pays et une augmentation du PIB par habitant. Cela semble contredire les demandes des syndicats pour un abaissement de l'âge de départ.
Le rapport évoque même un possible recul de l'âge de départ à 66,5 ans, ce qui pourrait provoquer une forte réaction des syndicats. Ces derniers s'opposent fermement à toute mesure qui allongerait la durée de travail.
En conclusion, le rapport du COR met en lumière des enjeux cruciaux concernant l'avenir du système de retraite. Les recommandations de reculer l'âge de départ à la retraite pourraient générer des tensions. Le débat sur ces questions est loin d'être clos, et les décisions futures auront un impact significatif sur la société.