Le chikungunya est une maladie infectieuse causée par un virus transmis par le moustique tigre. Elle entraîne une forte fièvre et des douleurs articulaires persistantes. Actuellement, il n'existe pas de traitement spécifique pour cette maladie. La situation à La Réunion est préoccupante, avec des décès déjà signalés.
Suite à une campagne de vaccination ciblant principalement les seniors, les autorités sanitaires ont décidé de retirer sans délai les personnes de plus de 65 ans du public cible. Cette décision fait suite à trois événements indésirables graves, dont un décès. Le ministère de la Santé a précisé que la vaccination reste ouverte aux personnes âgées de 18 à 64 ans avec des comorbidités.
Les événements indésirables ont été signalés entre le 23 et le 25 avril, incitant la Direction générale de la santé à solliciter la Haute Autorité de santé pour une réévaluation des indications de vaccination. Cette mesure vise à assurer la sécurité des patients face à des réactions potentiellement graves.
Depuis le 17 avril, une surveillance renforcée des effets secondaires post-vaccination a été mise en place. La Haute Autorité de santé a recommandé de réviser les cibles de vaccination, en excluant les personnes de 65 ans et plus, qu'elles aient ou non des comorbidités. Ce changement vise à protéger les plus vulnérables.
Les trois événements indésirables graves ont concerné des personnes de plus de 80 ans, dont deux ont présenté des symptômes graves après la vaccination. La situation nécessite une attention particulière de la part des autorités sanitaires pour garantir la sécurité des vaccinations en cours.
La Réunion fait face à une épidémie de chikungunya, avec un bilan provisoire de neuf décès. Les autorités notent que l'épidémie se stabilise à un haut niveau. Entre le 7 et le 13 avril, 350 passages aux urgences ont été enregistrés, marquant une hausse de 21 % par rapport à la semaine précédente.
Malgré cette stabilisation, le nombre de cas confirmés a diminué, passant de 6237 à 4304. Toutefois, Santé publique France souligne que ces chiffres pourraient ne pas être consolidés, laissant place à une éventuelle augmentation des cas.
La situation du chikungunya à La Réunion demeure préoccupante. Les autorités sanitaires travaillent activement pour gérer l'épidémie et protéger les populations vulnérables. La vaccination reste un outil essentiel, mais elle doit être administrée avec prudence et en tenant compte des événements indésirables rapportés.