Le ministre britannique des forces armées a affirmé que la vie des soldats britanniques n'était pas en danger suite à une importante violation de sécurité aux États-Unis. Cette déclaration intervient après qu'un journaliste américain a été accidentellement ajouté à un groupe de discussion secret concernant des frappes au Yémen.
Le 15 mars, les États-Unis ont lancé des frappes aériennes contre le groupe Houthi au Yémen. Bien que le Royaume-Uni n'ait pas participé à ces frappes, il a fourni un soutien de ravitaillement en vol pour les opérations américaines. Le ministre Luke Pollard a exprimé sa confiance dans la sécurité opérationnelle britannique.
Lors d'une audition devant le Comité de la défense des Communes, Pollard a déclaré que tous les personnels militaires britanniques étaient protégés par des protocoles de sécurité. Il a précisé qu'il ne pouvait pas divulger les détails des opérations militaires, mais il a souligné que les mesures de sécurité avec les alliés, y compris les États-Unis, restaient intactes.
Le leader des Liberal Democrats, Sir Ed Davey, a critiqué la fuite d'informations, affirmant que cela démontrait que la Maison Blanche de Trump ne pouvait pas être fiable pour protéger ses propres informations. Il a exprimé des inquiétudes quant à la sécurité des renseignements britanniques partagés avec les États-Unis.
Davey a appelé le gouvernement à revoir en urgence les arrangements de partage de renseignements avec les États-Unis, soulignant que l'approche désordonnée à la sécurité pourrait mettre en danger des vies britanniques.
Les détails des frappes ont été partagés dans un groupe de discussion Signal, qui inclut des hauts responsables américains. Bien que les discussions sur Signal soient cryptées, elles ne sont pas approuvées pour des informations classifiées. La fuite a été révélée lorsque le rédacteur en chef du magazine Atlantic, Jeffrey Goldberg, a été accidentellement ajouté au groupe.
Goldberg a déclaré avoir vu des plans militaires classifiés concernant les frappes sur les rebelles Houthis, y compris des cibles et des horaires, deux heures avant l'exécution des frappes. Pollard a mentionné que des procédures disciplinaires seraient appliquées au Royaume-Uni pour une violation similaire de la sécurité opérationnelle.
Le ministre a assuré que le Ministère de la Défense avait des politiques claires concernant le partage d'informations. Il a insisté sur le fait qu'il ne commenterait pas la manière dont les alliés partagent leurs informations, mais a exprimé sa confiance dans les mesures de protection des données.
Pollard a également mentionné qu'il existerait des conséquences claires pour quiconque ne suivrait pas les procédures établies, soulignant l'importance de la discipline dans la sécurité opérationnelle.
En résumé, bien que la violation de sécurité aux États-Unis ait soulevé des préoccupations, le ministre britannique a assuré que les mesures de sécurité opérationnelle demeurent solides. Les implications politiques de cette situation continueront d'être surveillées, alors que le gouvernement britannique examine ses relations avec les États-Unis.