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Le risque de blessure des athlètes modifié par le cycle menstruel, selon des recherches

Publié le : 14 mai 2025

Introduction

Une étude récente de l'Université de Vigo à Pontevedra, en Espagne, a révélé que les changements hormonaux mensuels d'une femme peuvent modifier sa biomécanique et ses schémas de mouvement, augmentant ainsi le risque de blessure. Cette recherche met en lumière les défis auxquels sont confrontées les athlètes féminines.

Impact des hormones sur les athlètes

Les variations hormonales peuvent conduire à des blessures potentiellement dévastatrices pour la carrière des athlètes. Kristen Kit, une rameuse canadienne, partage son expérience : "Je n'ai jamais pris de jour de congé pour mes crampes menstruelles." Cela soulève des questions sur la prise en compte des cycles menstruels dans le sport.

Les athlètes féminines éprouvent souvent des difficultés à équilibrer ou à reconstruire le tissu musculaire lorsque les niveaux d'œstrogène et de progestérone augmentent. Joanna Blodgett, chercheuse canadienne, note que seulement six pour cent des recherches en sciences du sport se concentrent sur les femmes, laissant ainsi des lacunes dans les programmes d'entraînement et les stratégies de prévention des blessures.

Risque accru de blessures

Le risque de blessure est significativement plus élevé pendant la phase lutéale du cycle menstruel, soit les cinq jours précédant les menstruations. Blodgett souligne l'importance de reconnaître que le risque de blessure varie au cours du cycle. Kit a subi plusieurs blessures, souvent quelques jours avant ses règles, ce qui l'amène à se demander si elle est moins attentive à ce moment-là.

De plus, Margo Adam, professeure assistante à l'Université de l'Alberta, indique que de nombreuses athlètes se sentent distraites pendant leurs règles. Les douleurs et les crampes peuvent nuire à la concentration, affectant ainsi la performance sportive.

Appel à la recherche

Il est urgent de mener davantage de recherches sur l'influence du cycle menstruel sur le risque de blessure. Blodgett insiste sur la nécessité d'un engagement à long terme et d'un financement accru pour mieux comprendre la santé et la performance des athlètes féminines. Les données montrent que les femmes ont 2,8 fois plus de chances de subir des déchirures du ligament croisé antérieur (LCA) que les hommes.

Des études ont révélé que 30 % des footballeuses professionnelles présentent des irrégularités du cycle, et 74 % ressentent des symptômes liés à leur cycle. Cela soulève des questions sur la manière dont ces facteurs peuvent influencer les blessures.

Reconnaissance et solutions

Des organisations comme la FIFA commencent à reconnaître le lien entre les blessures et les menstruations. Kingston University a récemment reçu un financement de la FIFA pour étudier ce lien, dans le but de développer des stratégies d'entraînement et de récupération adaptées à la physiologie féminine.

Des athlètes comme Desiree Scott soutiennent cette recherche, soulignant l'importance de trouver des solutions face à l'augmentation des déchirures du LCA. Scott utilise une application de suivi menstruel pour mieux comprendre l'impact de son cycle sur sa performance.

Conclusion

La recherche sur le cycle menstruel et son impact sur les athlètes est essentielle pour améliorer la sécurité et la performance des femmes dans le sport. En reconnaissant ces facteurs, nous pouvons développer des approches plus proactives pour prévenir les blessures et optimiser la santé des athlètes féminines. Une attention accrue à ce sujet pourrait transformer le paysage sportif pour les femmes.

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