Grippe aviaire chez les mammifères : un risque croissant pour l'homme ?
Introduction
La vaccination contre la grippe aviaire en France a permis de limiter le nombre de foyers épidémiques. Cependant, l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) alerte sur une augmentation inquiétante des cas chez les mammifères. Cette situation pourrait accroître le risque de transmission du virus à l'homme.
Augmentation des foyers de grippe aviaire
Le rapport de l'OMSA révèle que le nombre de foyers de grippe aviaire chez les mammifères a plus que doublé l'année dernière, atteignant 1 022 cas dans 55 pays. En comparaison, seulement 459 cas avaient été signalés en 2023. Cette hausse est préoccupante, car elle indique un changement dans le schéma épidémiologique du virus.
Emmanuelle Soubeyran, directrice générale de l'OMSA, souligne que cette situation pourrait favoriser l'adaptation du virus et sa transmission entre humains. Bien que le risque global de transmission à l'homme soit faible, la récurrence des épidémies chez les mammifères augmente les inquiétudes.
Conséquences économiques et sanitaires
La grippe aviaire a des conséquences économiques majeures, entraînant des abattages massifs de volailles et une flambée des prix des œufs, notamment aux États-Unis. Le rapport de l'OMSA indique que plus de 630 millions d'oiseaux d'élevage sont morts ou ont été abattus en raison de cette maladie au cours des vingt dernières années.
Les experts de la santé mettent en garde contre la menace de pandémie que représente la grippe aviaire. Ce virus a déjà montré sa capacité à muter et à se propager parmi les élevages, ce qui rend la situation d'autant plus préoccupante.
Vaccination comme stratégie efficace
Le rapport met en avant le rôle crucial de la vaccination dans la lutte contre les épidémies aviaires. La France a commencé à vacciner les canards contre la grippe aviaire en 2023, et les résultats sont prometteurs. Selon des modélisations, il aurait pu y avoir jusqu'à 700 foyers d'épidémie, mais seulement 10 cas ont été signalés.
Cette stratégie est bénéfique à double titre, car elle réduit l'exposition des humains tout en permettant d'exporter davantage de volailles. Toutefois, Soubeyran insiste sur le fait que les vaccins ne sont pas une solution miracle et doivent être utilisés judicieusement.
Importance de la surveillance et collaboration mondiale
La biosécurité, la surveillance et la collaboration mondiale sont essentielles pour lutter contre la grippe aviaire. Emmanuelle Soubeyran appelle à des investissements accrus dans ces domaines pour mieux gérer cette menace. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que près de 50 % des infections par la grippe aviaire sont mortelles.
Des décès récents, notamment au Mexique et aux États-Unis, soulignent l'urgence de la situation. La vigilance est de mise pour prévenir toute propagation du virus chez l'homme.
Conclusion
La grippe aviaire représente une menace croissante pour la santé animale et humaine. Les experts insistent sur la nécessité d'une approche proactive, incluant la vaccination et la surveillance. La situation exige une attention particulière et une collaboration internationale pour éviter une crise sanitaire majeure.
