Le Japon traverse une énorme crise liée à la pénurie de riz, un aliment essentiel dans presque tous les plats du pays. Récemment, le ministre de l'Agriculture, Taku Eto, a fait des déclarations inappropriées sur la situation, ce qui a provoqué une réaction publique intense. Ce commentaire a conduit à sa démission, soulignant l'importance du riz dans la culture japonaise.
La blague du ministre sur le fait que ses abonnés lui offrent du riz gratuitement a été mal reçue. Dans un contexte de crise sociale et politique, cette remarque a exacerbé la colère des citoyens. Après des excuses publiques, Eto a finalement démissionné, craignant une motion de censure imminente.
Cette démission représente un coup dur pour le gouvernement du premier ministre Shigeru Ishiba, dont la popularité est déjà en chute libre. La situation a attiré l'attention internationale sur une crise qui rappelle des événements passés où des protestations massives avaient eu lieu en raison de l'augmentation des prix du riz.
Le riz est un aliment indispensable dans la cuisine japonaise. Il est utilisé dans de nombreux plats, des sushis aux douceurs, et joue un rôle important dans les cérémonies religieuses. La pénurie actuelle a conduit à des augmentations de prix dans les restaurants, où le riz gratuit n'est plus systématiquement proposé.
Dans certaines boutiques, les rayons commencent à se vider, et les consommateurs ressentent les effets de cette crise. Les prix du riz ont doublé en un an, atteignant environ 27 euros pour un sac de cinq kilos. Cette situation a provoqué des achats de panique dans les supermarchés, notamment après des avertissements sur de potentiels tremblements de terre.
Les experts attribuent la pénurie à une combinaison de phénomènes climatiques extrêmes et à une demande accrue due au tourisme. En effet, le Japon a accueilli un nombre record de 36,9 millions de touristes en 2024, augmentant ainsi la consommation de riz dans le pays.
Traditionnellement, le Japon contrôlait sa production de riz via des coopératives agricoles. Cependant, la demande imprévue liée au tourisme a créé un déséquilibre. En réponse, le gouvernement a commencé à importer du riz de Corée du Sud et des États-Unis, tout en libérant des réserves d'urgence pour stabiliser le marché.
La crise du riz au Japon met en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de sécurité alimentaire. La démission de Taku Eto souligne l'importance du riz dans la culture japonaise et les conséquences d'une mauvaise gestion des ressources. Alors que le gouvernement cherche à stabiliser la situation, les citoyens continuent de faire face à des prix élevés et à une pénurie croissante.