Les partis de l'opposition s'accordent sur l'interprétation des WhatsApps échangés entre Pedro Sánchez et José Luis Ábalos, révélés par EL MUNDO. Pour Alberto Núñez Feijóo, ces messages sont très révélateurs et montrent le caractère du président du Gouvernement. De son côté, la porte-parole parlementaire de Vox, Pepa Millán, estime que leur contenu corroborent la nature de Sánchez.
Les deux partis s'interrogent également sur la légitimité de rester aux côtés d'un président qui utilise de tels termes. "Peut-on continuer dans le Gouvernement après que votre supérieur vous traite de 'pájara' ?", questionnent des sources du PP. Ils ironisent sur les messages où Sánchez évoque sa ministre de la Défense, affirmant qu'elle "se couche avec l'uniforme ; c'est une pájara".
Les réactions ne se sont pas fait attendre. "Ils ont interrogé Margarita Robles sur les messages du président. Elle n'a pas dit un mot", soulignent des membres du PP. Feijóo a déclaré que "l'Espagne ne mérite pas un président qui craint les téléphones des accusés", mettant en avant le principal souci de Sánchez : ces WhatsApps.
Il a également mentionné les échanges entre Sánchez et Ábalos concernant l'ancien vice-président, Pablo Iglesias. "J'ai vu une série d'insultes à son encontre", a-t-il ajouté, soulignant l'incohérence d'un gouvernement qui se proclame féministe tout en nommant un vice-président qu'il qualifie de "maltraitant".
Les membres du PP se concentrent sur Podemos suite aux messages révélés. "Peut-on soutenir Pedro Sánchez après avoir traité le fondateur de ce parti de 'maltraitant' ?", s'interrogent-ils, tout en surveillant les réactions au Plénum du Congrès. "Observons comment [Ione] Belarra répond et ce que fait Robles. Si l'une reste silencieuse et l'autre agit...", ajoutent-ils.
Feijóo estime que, face à ces messages, il est logique que le Gouvernement et le PSOE soient franchement déçus. Il a critiqué le chef de l'Exécutif pour ses insultes envers plusieurs barons, lançant un message : "Si le PSOE ressemblait davantage à [Javier] Lambán et moins à ceux qui l'insultent, il irait mieux".
Les évaluations des membres de Vox suivent une logique similaire, se concentrant sur l'avenir des dirigeants concernés par les WhatsApps révélés. "Nous nous demandons aussi ce qu'ils vont faire. Que va faire la ministre de la Défense après avoir lu ces messages ? Et les barons du PSOE ?", a réfléchi Pepa Millán.
Elle a ajouté : "Vont-ils démissionner ou rester, prouvant avoir une tolérance incommensurable ?". Si ces dirigeants restent malgré ces messages, cela prouverait qu'ils n'ont aucune dignité et partagent la même absence de vergogne que le président du Gouvernement.
En somme, les échanges entre Sánchez et Ábalos ont suscité de vives réactions au sein de l'opposition. Ces messages soulèvent des questions cruciales sur la légitimité des dirigeants et la cohérence de leur position. L'avenir politique de ces figures clés reste incertain, et les prochaines semaines seront déterminantes pour leur sort.