Les prévisions du Bank of England ne sont guère réjouissantes pour Reeves. Une nouvelle baisse des taux d'intérêt a été envisagée, avec une réduction potentielle de moitié de point. Cela intervient alors que la stagnation économique du Royaume-Uni devrait se prolonger dans la première partie de l'année.
En théorie, une économie faible pourrait entraîner des baisses progressives des taux, les amenant à 4 % ou moins d'ici la fin de l'année. Cependant, cette stagnation s'accompagne de risques inflationnistes plus marqués, en raison de la hausse des prix de l'énergie.
L'inflation devrait "augmenter de manière significative" cet automne, atteignant près de 4 %. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des prix du gaz, conséquence de la nécessité de remplir les réservoirs après un hiver rigoureux. Bien qu'une récession soit prévue d'être évitée de justesse, la combinaison d'une croissance nulle et d'une inflation élevée constitue une stagflation classique.
Le Bank of England souligne qu'il sera "prudent" concernant les baisses de taux, face à une incertitude énorme liée à la politique commerciale du président Trump. Cette incertitude concerne non seulement ses actions, mais aussi les réactions du marché et des autres pays, y compris le Royaume-Uni.
Les chiffres sont loin d'être favorables pour le chancelier. L'économie est restée stable depuis mars, évitant de justesse une récession technique. Cependant, le risque d'une croissance faible ou nulle persiste pour cette année. La croissance économique est estimée à seulement 0,75 %, soit la moitié des prévisions de novembre.
Le taux de chômage devrait augmenter au cours des deux prochaines années, atteignant juste en dessous de 5 %. Les contacts du Bank avec les entreprises indiquent que de plus en plus de sociétés considèrent le budget comme un frein à l'investissement, citant des mesures comme l'allégement des actifs commerciaux et la taxe sur les successions.
Le Bank of England a également évalué la santé à long terme de l'économie et a conclu que des facteurs tels que la pandémie et le Brexit ont tous impacté la productivité. En somme, la situation domestique est difficile, avec des incertitudes mondiales qui augmentent.
En résumé, les prévisions du Bank of England présentent un tableau sombre pour l'économie britannique. Avec des risques d'inflation croissants et une croissance faible, les défis économiques s'accumulent. Les décisions futures concernant les taux d'intérêt seront cruciales pour naviguer dans cette période d'incertitude.