Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment ajusté ses prévisions de croissance pour le Royaume-Uni, prévoyant une légère augmentation par rapport aux attentes précédentes. En effet, la croissance devrait atteindre 1,2% cette année, avec une hausse à 1,4% en 2026. Cette annonce intervient dans un contexte où l'économie commence à montrer des signes de récupération.
Luc Eyraud, responsable de la mission du FMI au Royaume-Uni, a noté que la croissance a été très forte au cours des trois premiers mois de l'année. Les chiffres officiels publiés ce mois-ci indiquent que la consommation des ménages et les investissements des entreprises ont contribué à cette dynamique. Cependant, ces données couvrent une période avant l'imposition de tarifs douaniers par les États-Unis et l'augmentation des taxes pour les employeurs au Royaume-Uni en avril.
Le FMI a salué les réformes de planification et les investissements dans les infrastructures du gouvernement, soulignant qu'ils pourraient stimuler la croissance si mis en œuvre correctement. Toutefois, il a averti que le niveau élevé d'incertitude mondiale et les conditions de marché financier volatiles posent des défis importants pour la Chancelière, Rachel Reeves, qui devra faire face à des choix difficiles pour équilibrer fiscalité et dépenses à long terme.
Le FMI a également suggéré des modifications aux règles fiscales auto-imposées par le gouvernement, notamment en réduisant la fréquence des évaluations des finances du Royaume-Uni par l'Office for Budget Responsibility (OBR) à une fois par an. Ces règles sont essentielles pour maintenir la crédibilité auprès des marchés financiers.
Les prévisions de croissance pour l'année prochaine sont assombries par des tensions commerciales mondiales, avec une activité réduite parmi les partenaires commerciaux du Royaume-Uni. Le rapport du FMI mentionne également l'impact des tarifs imposés par le président américain Donald Trump, ainsi qu'une incertitude persistante.
Ces facteurs combinés pourraient réduire la croissance à hauteur de 0,3% d'ici 2026. Malgré cela, le FMI a souligné les accords commerciaux que le Royaume-Uni a établis avec des pays comme l'UE, l'Inde et les États-Unis, témoignant de l'engagement du gouvernement à créer un environnement prévisible pour les exportateurs britanniques.
Le FMI a précédemment révisé ses prévisions d'inflation pour le Royaume-Uni, s'attendant à ce qu'elle ralentisse à 2,2% d'ici 2026, proche de l'objectif de 2% de la Banque d'Angleterre. Cependant, une récente annonce de l'Office for National Statistics a révélé une augmentation inattendue de l'inflation à 3,5% en avril, contre 2,6% en mars.
Le FMI a indiqué que cette hausse de l'inflation pourrait persister jusqu'à la seconde moitié de l'année, avec un retour à la cible prévu plus tard en 2026. Ces développements soulignent l'importance d'une gestion prudente des politiques économiques dans un contexte incertain.
En somme, le FMI prévoit une croissance modeste pour le Royaume-Uni, tout en mettant en lumière les défis économiques à venir. Les décisions de la Chancelière en matière de fiscalité et de dépenses seront cruciales pour maintenir la stabilité économique et répondre aux incertitudes mondiales. La situation nécessite une attention particulière pour naviguer dans un environnement économique complexe.