
Un récent témoignage d'un officiel de l'OBR a mis en lumière la situation financière du Royaume-Uni. Rachel Reeves, la chancelière, a affirmé que les finances publiques étaient "très difficiles" avant le Budget. Cet article explore les déclarations et les implications de cette situation.
Le professeur David Miles de l'OBR a déclaré qu'il ne pensait pas que la chancelière ait été trompeuse dans ses commentaires. Il a précisé que ses déclarations n'étaient pas "incohérentes" avec la situation économique actuelle. Malgré des prévisions économiques plus favorables, la chancelière doit faire face à un Budget difficile avec des choix complexes à faire.
De plus, le professeur Miles a exprimé des préoccupations concernant les fuites d'informations au sein du ministère des Finances. Il a souligné que ces fuites n'étaient pas utiles et a précisé que l'OBR n'était pas "en guerre" avec le Trésor. L'OBR, bien qu'indépendant, collabore étroitement avec le Trésor pour évaluer la santé économique du pays.
Le Budget a annoncé une augmentation totale des impôts de 26 milliards de livres, dont 8 milliards proviendront d'un gel des seuils d'imposition sur le revenu et des cotisations de sécurité sociale. De plus, le plafond des allocations pour deux enfants a été supprimé. Ces décisions ont suscité des débats politiques sur la transparence des informations économiques fournies au public.
Avant le Budget, Reeves a évoqué une dégradation de la productivité économique, ce qui compliquerait le respect de ses règles d'emprunt. Elle a averti que la productivité était plus faible que prévu, ce qui aurait des conséquences sur les recettes fiscales. Cependant, il a été révélé que l'OBR avait informé le Trésor que la situation était meilleure que prévu, avec un dépassement de 4,2 milliards de livres.
Les conservateurs ont accusé la chancelière d'avoir donné une impression trop pessimiste de la situation économique. Kemi Badenoch, la leader du parti, a affirmé qu'elle avait "menti au public" pour justifier une augmentation des impôts. Le professeur Miles a reconnu que le buffer de 4,2 milliards de livres était bien inférieur aux 9,9 milliards de livres prévus lors du Budget précédent.
Il a aussi noté que ce buffer, bien qu'il soit positif, était très mince et ne devait pas être interprété comme une situation financière solide. Les marges de manœuvre pour les chanceliers ont diminué ces dernières années, rendant la gestion budgétaire plus complexe.
En somme, la situation budgétaire du Royaume-Uni demeure délicate, malgré des prévisions économiques améliorées. Les déclarations de la chancelière et les réactions politiques soulignent l'importance d'une communication claire et précise. David Miles a souligné que, bien que les défis soient présents, il n'y avait pas de tromperie intentionnelle dans les déclarations de Reeves. Le chemin à suivre pour la gestion budgétaire reste semé d'embûches.