
Une enquête de la BBC révèle qu'un réseau criminel kurde facilite le travail illégal des migrants dans des mini-marts à travers le Royaume-Uni. Ces entreprises, souvent dirigées par des directeurs fantômes, exploitent des travailleurs vulnérables tout en générant d'importants profits grâce à la vente de produits illicites.
Les directeurs fantômes sont rémunérés pour prêter leur nom à des documents officiels, tandis que des dizaines de mini-marts sont enregistrés auprès de Companies House. Ces individus ne gèrent pas réellement les entreprises, mais facilitent l'exploitation des travailleurs migrants, souvent des demandeurs d'asile.
Deux journalistes sous couverture ont découvert la facilité avec laquelle ils pouvaient prendre la direction d'un magasin et réaliser des bénéfices en vendant des cigarettes et des vapes illégales. Ils ont établi des liens entre plus de 100 mini-marts, salons de coiffure et stations de lavage de voitures, allant de Dundee à Devon.
De nombreux demandeurs d'asile, laissés dans une incertitude juridique, travaillent de longues heures pour des salaires dérisoires. Un homme a révélé qu'il pouvait gagner jusqu'à 3 000 £ par semaine grâce à la vente de tabac illicite dans son magasin. Ces conditions de travail précaires sont exacerbées par le manque de droits de travail pour les demandeurs d'asile.
Les autorités n'interviennent que rarement, laissant ces individus exploités dans une situation précaire. Les revenus générés par ces activités illégales dépassent largement les amendes imposées, créant un environnement propice à la criminalité organisée.
La secrétaire d'État à l'intérieur, Shabana Mahmood, a déclaré que le travail illégal et la criminalité organisée incitent les gens à immigrer clandestinement. Elle a affirmé : "Nous ne tolérerons pas cela." Malgré ces déclarations, les actions concrètes pour démanteler ces réseaux restent insuffisantes.
Les enquêteurs en criminalité financière notent que les entreprises liées à ce réseau présentent toutes les alertes rouges d'une criminalité organisée. Les autorités doivent intensifier leurs efforts pour lutter contre ces pratiques et protéger les travailleurs vulnérables.
Des témoignages de travailleurs migrants révèlent la réalité difficile de leur situation. Un homme a expliqué qu'il travaillait 14 heures par jour pour un salaire de 4 £ de l'heure, tandis qu'un autre a partagé son expérience de vente de cigarettes à des adolescents. Ces récits soulignent l'exploitation systématique des migrants par ces réseaux criminels.
Les travailleurs, souvent en situation irrégulière, vivent dans la peur des contrôles d'immigration. Un homme a exprimé son inquiétude face aux conséquences potentielles de son emploi illégal, illustrant l'angoisse qui accompagne ces conditions de travail précaires.
Le réseau criminel kurde qui exploite les migrants dans les mini-marts du Royaume-Uni soulève des questions cruciales sur l'immigration et la criminalité organisée. Les témoignages de ceux qui vivent cette réalité mettent en lumière l'urgence d'une intervention gouvernementale efficace. Il est essentiel d'agir pour protéger les droits des travailleurs et démanteler ces réseaux qui prospèrent sur l'exploitation.