Le rugby féminin canadien, classé deuxième mondialement, fait face à un défi majeur alors qu'il se prépare pour la Coupe du Monde. En effet, l'équipe tente de surmonter une crise de financement tout en cherchant à maximiser ses opportunités. Rugby Canada a lancé une campagne de financement participatif pour soutenir l'équipe des 15, en vue de la Coupe du Monde de rugby féminin 2025.
Rugby Canada a récemment initié un appel aux dons pour aider l'équipe à se préparer pour le tournoi qui se déroulera en Angleterre. La compétition mettra en avant la version à 15 joueurs, contrairement à l'équipe à 7 qui a remporté la médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L'objectif principal est d'obtenir des fonds pour permettre à l'équipe de s'entraîner ensemble, de développer des stratégies et de renforcer les liens entre les joueuses.
Les fonds sont nécessaires pour accéder à un coaching en performance mentale et à d'autres ressources indispensables pour une équipe d'élite. Le Canada possède l'un des meilleurs équipes de rugby féminin au monde, mais la question demeure : pourquoi demander de l'argent aux Canadiens pour soutenir leurs athlètes ?
Le constat est amer : les athlètes canadiens sont souvent sous-financés. Les modèles de financement actuels ne favorisent pas un soutien holistique des athlètes. Au lieu de cela, ils sont souvent laissés à eux-mêmes, devant faire face à des dettes pour financer leur passion. La situation est préoccupante et soulève des questions sur l'avenir du rugby au Canada.
En 2021, l'équipe a fait face à de graves problèmes de harcèlement et d'abus dans son environnement d'entraînement. Un rapport indépendant a mis en lumière des dysfonctionnements au sein de Rugby Canada. Malgré ces difficultés, l'équipe a su se relever et se battre pour sa place sur la scène internationale.
Kevin Rouet, entraîneur de l'équipe féminine, a élaboré un plan de préparation comprenant un camp d'entraînement de huit jours, avec un budget estimé à 3,6 millions de dollars canadiens. Rugby Canada a trouvé 2,6 millions dans son budget opérationnel, mais doit maintenant lever le reste. Bombrys, le PDG, a souligné que même avec un million supplémentaire, l'équipe resterait mal financée par rapport à ses concurrents.
Les joueuses, comme Pamphinette Buisa et Olivia Apps, soulignent l'importance de cette campagne de financement. Elles estiment que davantage de temps d'entraînement et de ressources sont essentiels pour leur préparation. Les joueuses ont besoin de se rassembler pour créer une dynamique qui leur permettra de performer au plus haut niveau.
La communauté du rugby a répondu à cet appel. Des parents et des supporters partagent leur enthousiasme pour l'équipe féminine et la campagne de financement. Cependant, ils reconnaissent également que le rugby souffre d'un manque de ressources financières. Les équipes doivent souvent faire face à des conditions précaires, comme des logements à titre gracieux lors des camps d'entraînement.
Il ne s'agit pas d'une question de genre, mais d'une réalité économique. La situation actuelle n'est pas juste pour les joueuses, qui doivent naviguer dans un système défaillant. Le soutien de la fédération est crucial, mais il reste encore beaucoup à faire pour garantir un avenir durable au rugby féminin au Canada.
Le financement participatif peut sembler être une solution temporaire à des problèmes plus profonds dans le sport canadien. Cependant, il est essentiel de soutenir les athlètes et de leur permettre de réaliser leurs rêves. Les joueuses de rugby féminin canadien méritent une chance de briller sur la scène mondiale, et il est de notre devoir de les aider à atteindre cet objectif.