La Coupe du monde de rugby 2023 a été marquée par l'élimination de l'équipe de France, dirigée par Fabien Galthié et Antoine Dupont, en quarts de finale. Cet événement, organisé sur le sol français, a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part de la Cour des comptes.
Dans un rapport publié récemment, la Cour des comptes a souligné des « défaillances majeures » dans l'organisation de la Coupe du monde. Selon les magistrats, l'État et la Fédération française de rugby (FFR) ont manqué à leurs responsabilités en matière de contrôle sur le comité d'organisation.
Le rapport révèle également que l'organisation a entraîné des pertes financières considérables, marquant un échec par rapport aux promesses initiales. Pierre Moscovici, premier président de la Cour, a affirmé que « tout le monde a gagné, sauf les organisateurs français ».
Malgré le succès populaire du Mondial, la FFR fait face à des difficultés financières importantes. Selon le rapport, les objectifs financiers n'ont pas été atteints, laissant un héritage quasi nul pour le rugby. Pierre Moscovici a mentionné des engagements excessifs de la FFR lors de l'obtention de l'événement.
Au final, World Rugby a enregistré un résultat financier record, tandis que la FFR a subi une perte estimée entre 19,2 millions et 28,9 millions d'euros, selon l'évolution des contentieux en cours.
Malgré les signaux d'alerte, l'État n'a pas réagi rapidement. Ce n'est qu'après une crise de gouvernance en 2022 que l'État a commencé à s'intéresser à l'organisation. Pierre Moscovici a déclaré que l'État ne dispose pas d'une doctrine claire pour soutenir l'organisation d'événements internationaux.
Les recommandations du rapport pourraient servir de leçon pour les futurs événements, notamment les Jeux olympiques d'hiver de 2023 dans les Alpes. Il est crucial que des mesures soient mises en place pour éviter de telles défaillances à l'avenir.
En somme, la Coupe du monde de rugby 2023 a révélé des lacunes dans l'organisation et la gestion financière. Les conséquences pour la FFR sont graves, et l'État doit impérativement revoir sa stratégie d'accompagnement pour les événements sportifs. L'avenir du rugby français dépend de ces ajustements nécessaires.