« Je suis au-dessus de l'attaque au couteau », déclare Salman Rushdie

Salman Rushdie se remet de l'attaque au couteau

Salman Rushdie a récemment déclaré qu'il avait avancé depuis l'attaque au couteau qui a conduit à l'incarcération de son agresseur pour tentative de meurtre. Hadi Matar, 27 ans, a été condamné à 25 ans de prison après avoir poignardé Sir Salman sur une scène de New York en 2022. Lors du Hay Festival, Rushdie a partagé un moment important de sa vie.

Il a évoqué le fait qu'il et sa femme Eliza sont retournés sur les lieux de l'incident. Cela lui a permis de se démontrer qu'il pouvait se tenir debout là où il était tombé. Sir Salman a exprimé son désir de parler de fiction à nouveau, car depuis l'attaque, le sujet principal a été l'incident lui-même. Il a affirmé : "Je suis passé à autre chose."

Les conséquences de l'attaque

Suite à l'attaque, Sir Salman a subi des blessures qui ont changé sa vie. Il est désormais aveugle d'un œil, a des dommages au foie et une main paralysée en raison de lésions nerveuses. L'année dernière, il a publié un livre intitulé Knife, qui retrace cet événement tragique, qu'il considère comme "ma façon de riposter".

Cette attaque est survenue 35 ans après la publication de son roman controversé, The Satanic Verses, qui avait fait de lui une cible de menaces de mort. En novembre, il publiera une collection de nouvelles, The Eleventh Hour, son premier travail de fiction depuis l'agression.

Une sécurité renforcée lors de l'événement

La sécurité était renforcée lors de l'événement de Sir Salman, avec des chiens renifleurs et des contrôles de sacs, entraînant un retard de 15 minutes. À son arrivée sur scène, il a salué le public et a demandé humblement d'arrêter les applaudissements, en plaisantant : "Je ne peux pas voir tout le monde - mais je peux les entendre."

Il a exprimé qu'il se sentait "excellent", bien qu'il ait des frustrations concernant sa condition physique. Malgré cela, il a souligné qu'il était "chanceux" et en meilleure forme que prévu.

Réflexions sur la politique et la liberté d'expression

Au cours d'une discussion, Sir Salman a abordé la politique américaine, déclarant que "l'Amérique n'est pas en grande forme". Il a évoqué des souvenirs d'espoir liés à Barack et Michelle Obama et a exprimé sa déception face à l'évolution politique actuelle. Cependant, il reste optimiste quant à l'avenir, affirmant : "Je pense que je souffre de la maladie de l'optimisme."

Concernant la liberté d'expression, il a souligné l'importance de tolérer les opinions divergentes. Il a partagé une expérience où un film le présentant comme un vilain n'a pas été classé par le BBFC, mais il a demandé sa diffusion, apprenant ainsi à faire confiance au public.

Les défis de l'écriture à l'ère de l'IA

Interrogé sur l'impact de l'IA sur les auteurs, Sir Salman a admis qu'il ne possède pas de Chat GPT et qu'il essaie de faire abstraction de cette technologie. Il a même mentionné qu'une imitation de son style était "terrible" et dépourvue d'humour. Malgré sa renommée, il a plaisanté sur le fait que les écrivains ne gagnent pas beaucoup d'argent, à l'exception de quelques-uns.

Il a fait référence à JK Rowling comme à "la Taylor Swift de la littérature", en ajoutant : "Bravo à elle." Cela montre son sens de l'humour, même face aux défis qu'il a rencontrés.

Conclusion

Salman Rushdie, après avoir surmonté des épreuves difficiles, continue de partager ses réflexions sur la vie, la politique et la liberté d'expression. Son parcours inspire et rappelle l'importance de la résilience face à l'adversité. En attendant la sortie de son nouveau livre, il reste une voix importante dans le paysage littéraire.