Dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, la Russie continue de générer des milliards grâce à la vente de combustibles fossiles à l'étranger. Ces revenus soutiennent son effort de guerre, qui est maintenant dans sa quatrième année. Les données montrent que les exportations de la Russie dépassent largement l'aide reçue par l'Ukraine de ses alliés.
Les ventes d'huile et de gaz sont essentielles pour maintenir la machine de guerre russe. Ces ressources représentent presque un tiers des revenus de l'État russe et plus de 60 % de ses exportations. Malgré les sanctions imposées par les alliés de l'Ukraine, la Russie a réalisé plus de 883 milliards d'euros en revenus depuis le début de l'invasion.
Une part significative de ces revenus, soit 209 milliards d'euros, provient des États membres de l'UE. Bien que les sanctions aient été mises en place, certains pays continuent d'importer des hydrocarbures russes, ce qui complique les efforts pour réduire ces financements.
Les sanctions sur les hydrocarbures russes sont souvent contournées par des raffineries situées dans des pays tiers. Ces installations traitent le brut russe et le revendent ensuite à des pays sanctionnants. Cela crée une faille qui permet à la Russie de continuer à générer des revenus malgré les restrictions.
Des organisations comme CREA ont identifié plusieurs raffineries en Turquie et en Inde qui profitent de cette situation. Les gouvernements occidentaux sont conscients de ces pratiques, mais peu d'actions concrètes sont prises pour les arrêter.
La dépendance des pays occidentaux aux énergies fossiles russes complique la situation. Les décideurs craignent qu'une réduction des importations n'entraîne une augmentation des prix de l'énergie. Cela crée une tension entre le soutien à l'Ukraine et le besoin de stabiliser les marchés énergétiques.
Les experts affirment que les gouvernements occidentaux disposent des outils nécessaires pour limiter les revenus de la Russie. Cependant, des préoccupations sur l'impact économique freinent l'application stricte des sanctions.
Il est possible pour l'UE de réduire considérablement ses importations de gaz russe. Selon des analyses, seulement 5 % de la consommation totale de gaz de l'UE en 2024 provenait de Russie. Cela signifie qu'une coupure totale des importations nuirait davantage à la Russie qu'aux consommateurs européens.
Des mesures comme l'interdiction des exportations de GNL russe et la fermeture des failles de raffinage seraient des étapes cruciales pour se détacher des hydrocarbures russes. Ces actions pourraient également renforcer le soutien à l'Ukraine.
La situation actuelle souligne la complexité des relations entre l'Occident et la Russie. Bien que des sanctions aient été mises en place, les revenus russes issus des hydrocarbures continuent d'affluer. Pour soutenir efficacement l'Ukraine, il est essentiel que les gouvernements occidentaux agissent de manière plus décisive pour limiter ces financements.