Le viceministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Riabkov, a reconnu aujourd'hui l'existence de contacts avec les États-Unis. Cependant, il a choisi de ne pas dévoiler les détails après que le président américain, Donald Trump, ait affirmé avoir conversé avec son homologue russe, Vladimir Poutine. "Il existe des contacts, mais je ne peux pas fournir de détails à ce sujet", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté qu'il n'y avait pas de calendrier établi pour les discussions entre les deux dirigeants. "Au fur et à mesure que les plans futurs se clarifient, des accords pourraient émerger", a-t-il précisé, tout en soulignant qu'il n'y avait pas d'agenda en cours. Il a également noté que les canaux de communication sont ouverts et fonctionnels, bien qu'aucun accord n'ait été atteint à un niveau élevé.
Riabkov a dénoncé la politique de l'administration de l'ancien président Joe Biden, qui aurait favorisé une guerre hybride. Selon lui, cette approche a exacerbé la confrontation entre la Russie et les États-Unis, mettant les relations au bord de la rupture. Il a souligné que le retour de Trump à la Maison Blanche pourrait marquer un tournant dans la politique américaine, tant intérieure qu'extérieure.
Le diplomate russe a également mentionné que le consensus bipartite aux États-Unis désigne la Russie comme un "ennemi". Il a critiqué le langage des ultimatums et les tentatives de pression sur la Russie, affirmant que ces méthodes ne mèneraient à aucun progrès dans les relations.
Malgré les tensions, la Russie reste ouverte au dialogue. Riabkov a déclaré que cela inclut la discussion sur la solution du conflit en Ukraine, mais seulement sur la base de l'égalité des droits. Il a reconnu que Moscou n'a pas de grandes attentes concernant des changements positifs dans les relations avec les États-Unis, même avec Trump.
Il a exprimé que la politique intérieure américaine et son système de relations internationales ont assigné à la Russie le rôle d'ennemi. "Rien n'a changé dans l'expansionnisme américain", a-t-il ajouté, soulignant que les choses sont simplement présentées différemment par rapport à l'époque démocrate.
Ce samedi, Trump a révélé dans une interview au New York Times qu'il avait discuté avec Poutine, notant que le président russe "veut que les gens cessent de mourir". Il a également exprimé sa préférence pour garder le nombre de conversations avec Poutine confidentiel, tout en soulignant qu'il a une "bonne relation" avec lui.
Trump a exprimé l'espoir que la guerre se termine "rapidement". Cependant, le Kremlin a jusqu'à présent évité de confirmer ou de démentir ces déclarations, laissant planer un certain scepticisme sur l'avenir des relations entre les deux pays.
En résumé, les relations entre la Russie et les États-Unis demeurent complexes et tendues. Bien que des contacts existent, le chemin vers un dialogue constructif semble semé d'embûches. Les déclarations des dirigeants des deux pays laissent entrevoir un potentiel de rapprochement, mais les défis restent nombreux et les attentes doivent être tempérées.