
Svetlana Tijanovskaya, une figure emblématique de la résistance en Bielorrusie, a récemment partagé ses réflexions lors d'une rencontre des socialistes européens à Amsterdam. Son mari, libéré après cinq ans d'emprisonnement, vit désormais avec elle à Vilna, en Lituanie. Elle affirme que le régime de Lukashenko est "assez fragile" et qu'elle se prépare à l'éventualité d'élections libres et justes.
Actuellement, des milliers de prisonniers politiques croupissent derrière les barreaux. Ces personnes ont été arrêtées pour leur opposition à la guerre, leur soutien à l'Ukraine ou leur opposition au régime. Les médias ont été détruits, et toutes les ONG ont été liquidées, plongeant la population dans une répression totale.
Cependant, malgré cette situation, la population ne perd pas son énergie. Des mouvements clandestins existent et de petits actes de sabotage sont réalisés. Tijanovskaya souligne qu'ils ne demandent pas à leurs partenaires démocratiques de lutter à leur place, mais qu'ils ont besoin de solidarité, de soutien et d'assistance.
La question demeure : quand la situation changera-t-elle ? "C'est difficile à dire", admet-elle. Elle compare cette incertitude à celle de la fin de la guerre en Ukraine. Toutefois, elle reste optimiste quant à la fragilité du régime de Lukashenko, qui pourrait ne pas se représenter en 2030.
Tijanovskaya évoque également que même au sein du régime, certains fonctionnaires souhaitent l'indépendance de la Bielorrusie. Ces informations proviennent de l'intérieur du pays, révélant comment Lukashenko profite de la guerre en Ukraine.
Lukashenko est décrit comme un complice de la guerre. Il a trompé le pays en impliquant la Bielorrusie dans les attaques contre l'Ukraine. Bien qu'il tente de se présenter comme un acteur politique, il demeure un poupée de Putin.
Si la guerre s'intensifie, Tijanovskaya prédit que Lukashenko utilisera le territoire bielorusse pour ouvrir un second front. Son implication est déjà évidente, même si l'armée bielorusse n'est pas encore engagée dans le conflit.
Putin aspire à restaurer un empire soviétique et pense que la Russie n'a pas de frontières. Il veut prouver au monde que la démocratie est faible et incapable de contrer ses ambitions. Cette vision inclut des pays comme la Lituanie, autrefois occupée par l'Union Soviétique.
Tijanovskaya souligne que ces ambitions mettent en danger la sécurité de l'Europe. Elle appelle à un renforcement de la présence militaire pour faire face à ces menaces.
En conclusion, la situation en Bielorrusie et le rôle de Lukashenko dans le conflit ukrainien soulignent les défis auxquels fait face l'Europe. Tijanovskaya reste déterminée à préparer son pays pour un avenir meilleur, tout en appelant à la solidarité internationale. La lutte pour la démocratie et la liberté continue, malgré l'adversité.