En 2024, Ryanair a transporté 15 millions de passagers en France, tandis qu'à l'échelle européenne, ce chiffre atteint 200 millions. Cependant, la compagnie aérienne fait face à des défis majeurs, notamment une réduction de 13 % de ses activités en France. Cela est dû à une augmentation significative de la taxe de solidarité sur les billets d'avion.
Le 30 juillet, Ryanair a annoncé la fermeture de trois dessertes : Strasbourg, Brive et Bergerac. Cette décision est motivée par le triplement de la TSBA, qui passe de 2,60 à 7,40 euros. Michael O’Leary, le PDG de Ryanair, a menacé de réduire encore plus ses activités si le gouvernement ne revoit pas cette décision.
En 2024, Ryanair a transporté moins de passagers en France que l'année précédente, avec seulement 15 millions de passagers. Cela contraste avec les 20,7 millions de passagers transportés en juillet à l'échelle européenne. La France est désormais derrière d'autres marchés clés comme l'Italie et l'Espagne.
Xavier Tytelman, expert du secteur, souligne que Ryanair fait face à un manque d'avions. La compagnie pourrait potentiellement déplacer ses avions vers des marchés à forte croissance, comme l'Est de l'Europe, pour maximiser ses profits. Actuellement, les profits de Ryanair s'élevaient à 1,6 milliard d'euros l'année dernière.
Michael O’Leary a clairement exprimé son intérêt pour des pays où les coûts d'exploitation sont moins élevés. Cela pourrait signifier un déplacement stratégique de ses ressources pour améliorer sa rentabilité.
Ryanair a peu de salariés en France, préférant sous-traiter de nombreuses tâches. Par exemple, la gestion des bagages est souvent confiée à des entreprises sous-traitantes. Cela pose des questions sur l'impact économique local, car les entreprises sous-traitantes pourraient subir des pertes d'emplois.
Bien que Ryanair ne supprime pas directement des emplois, les sous-traitants pourraient être affectés. Cela soulève des préoccupations quant à la durabilité économique des régions où Ryanair opère.
Le départ de Ryanair pourrait avoir des effets néfastes sur l'économie locale. La compagnie n'a jamais voulu s'implanter dans les grands aéroports parisiens, préférant se concentrer sur des aéroports régionaux. Cela est souvent perçu comme une opportunité par les élus locaux et le tissu économique.
Les chambres de commerce offrent souvent des fonds marketing pour attirer des compagnies aériennes. À Bergerac, par exemple, Ryanair a attiré des milliers de touristes anglais, générant des revenus significatifs pour l'économie locale.
Ryanair est confrontée à des défis considérables en France, notamment des augmentations de taxes et des restrictions de capacité. Le futur de la compagnie dans l'Hexagone dépendra de sa capacité à s'adapter à ces nouvelles réalités. Les implications pour l'économie locale et l'emploi restent à surveiller de près.