Ryanair a lancé une offre incroyable avec 179 000 sièges à 19,99 euros. Cette promotion s'accompagne du slogan "réserve prix fous avant que le clown augmente les prix". Le visuel met en avant le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, déguisé en clown. Ce mouvement s'inscrit dans le conflit actuel entre les deux parties, suite à une amende imposée à la compagnie pour des frais de bagages à main.
Le PDG de Ryanair, Michael O'Leary, a présenté cette offre lors d'une conférence de presse. Il a critiqué le ministre, le qualifiant de "ministre fou communiste" et de "clown". L'offre de 179 000 billets à prix réduit sera disponible sur leur site pendant trois jours, en référence au montant de l'amende de 179 millions d'euros infligée à plusieurs compagnies aériennes, dont Ryanair.
O'Leary a qualifié l'amende d'« inventée » et a affirmé qu'elle ne respectait pas la législation européenne. Il a rappelé que Ryanair a transporté 60 millions de passagers en Espagne en 2024, leur permettant d'économiser jusqu'à 300 millions d'euros grâce à ses tarifs bas.
Le PDG a également accusé le ministre d'utiliser une loi "obsolète" de 1960, créée sous le régime de Franco, pour justifier cette amende. Cette loi stipule que les compagnies aériennes doivent transporter les passagers et leurs bagages, peu importe le nombre ou la taille, mais en tenant compte des poids maximums.
Ryanair soutient que cette sanction est illégale car elle contredit le Règlement européen 1008/2008, qui permet aux compagnies de fixer librement leurs prix sans intervention gouvernementale. Cela soulève des questions sur la légitimité de l'amende imposée.
O'Leary a précisé que permettre à tous les passagers d'emporter une valise de cabine entraînerait une augmentation des tarifs pour tous, y compris ceux qui ne souhaitent pas voyager avec un bagage supplémentaire. Actuellement, seuls ceux qui n'ont pas de petit sac à mettre sous le siège doivent payer des frais.
Il a également souligné que tous les passagers ne pourraient pas voyager avec des valises de cabine, car elles ne tiendraient pas dans les avions de la compagnie. En ce moment, seulement 41 % des passagers peuvent voyager avec la tarification 'priority', ce qui représente environ 91 passagers.
O'Leary a été accusé de faire du 'bullying' à Aena, ce qu'il considère impossible, car il est difficile de harceler une entreprise en situation de monopole. Malgré cela, il a confirmé que les plans d'investissement de Ryanair en Espagne, d'un montant de 5 milliards d'euros, sont toujours d'actualité.
La seule différence est que Ryanair orientera désormais son trafic vers des aéroports plus grands, au lieu des petits aéroports "sous-utilisés". Cela pourrait changer la dynamique des opérations de la compagnie dans la région.
En somme, Ryanair utilise une stratégie audacieuse pour contrer les sanctions imposées par le gouvernement. L'offre de sièges à bas prix s'accompagne de critiques acerbes à l'égard des autorités. Cette situation met en lumière les tensions entre les compagnies aériennes et la réglementation gouvernementale, tout en soulignant l'engagement continu de Ryanair envers ses clients.