Le projet de taxation des billets d’avion proposé par le gouvernement Bayrou suscite de vives réactions. Les compagnies aériennes, notamment Ryanair, menacent de réduire leurs opérations en France si cette taxe est mise en place.
Michael O’Leary, le patron de Ryanair, a exprimé ses inquiétudes lors d’une conférence de presse à Lisbonne. Il a affirmé que la France, déjà un pays à forte fiscalité, pourrait voir une réduction de la capacité de la compagnie si les taxes augmentent davantage.
Le projet de budget prévoit une hausse de la taxe sur les billets d’avion, passant de 2,63 euros à 7,30 euros pour les vols en classe économique. Cette augmentation pourrait rapporter entre 800 et 850 millions d'euros à l'État, bien en deçà des prévisions initiales.
Les compagnies aériennes françaises et les aéroports s'opposent fermement à cette hausse. Ils mettent en garde contre une perte de compétitivité qui pourrait avoir des répercussions négatives sur l'ensemble de l'économie.
O’Leary a souligné que d'autres pays européens choisissent de réduire les taxes sur l'aviation. Selon lui, la France est à contre-courant de cette tendance, ce qui pourrait nuire à son attractivité.
Il a également déclaré que « l'Europe ne deviendra pas plus efficace » en augmentant les taxes sur les tarifs aériens. Ces augmentations pourraient avoir des effets délétères sur le secteur aérien et l'économie en général.
La question de la taxation des billets d’avion en France soulève des préoccupations majeures au sein du secteur aérien. La réaction de Ryanair et d'autres compagnies montre l'impact potentiel sur les opérations et la compétitivité de la France dans le domaine de l'aviation.