
Le chavisme a connu un échec retentissant dans sa manipulation politique autour de la canonisation de José Gregorio Hernández, le médecin des pauvres. Cet incident a eu des répercussions sur le cardinal Baltazar Porras, qui a été empêché de se rendre à Isnotú, le village natal du saint, pour une célébration liturgique.
Des militaires ont été déployés à l'aéroport de Barquisimeto pour intimider le cardinal Porras. Ce dernier a été accusé de conspiration par Maduro après que le pape n'a pas accordé son soutien lors d'une cérémonie au Vatican. Cette situation a mis en lumière les tensions croissantes entre l'Église et le régime.
Le cardinal a expliqué qu'il avait reçu un appel du viceministre de Cultes, l'avertissant de l'inconvenance de son voyage. Plus tard, un message sur WhatsApp lui a annoncé que son vol avait été suspendu, alors que le vol était arrivé sans problème à Valera. Cette situation a mis en évidence les manœuvres orchestrées pour l'empêcher d'atteindre Isnotú.
À son arrivée à Barquisimeto, le cardinal Porras a été surpris par la présence militaire massive. Il a décrit comment lui et quelques autres ont été entourés par des militaires armés, alors qu'ils n'étaient que cinq. Une tentative de louer une van pour continuer par la route a été interdite par la force publique.
Le cardinal a déclaré qu'ils étaient pratiquement confinés à l'aéroport, incapables de quitter les lieux. Cette situation a révélé un climat de peur et de répression qui règne autour de la célébration de la canonisation de José Gregorio Hernández.
Lors de la canonisation, le cardinal a dénoncé la situation morale inacceptable du pays, évoquant la diminution des libertés et l'augmentation de la pauvreté. Sa déclaration a provoqué la colère de Maduro, qui voit dans ces mots une menace pour son régime.
Porras a également demandé la libération des 866 prisonniers politiques, dont certains ont la nationalité espagnole. Ces appels à la liberté ne font qu'accentuer la pression sur le gouvernement en place, qui fait face à une dénonciation croissante de la répression.
Un groupe de familles de prisonniers politiques a été agressé par des radicaux chavistes lors d'un événement à l'Université Centrale du Venezuela. Cet incident montre la brutalité du régime face à ceux qui osent s'opposer à lui, même lors d'événements religieux.
María Corina Machado, une figure de l'opposition, a dénoncé cette escalade de la répression sur les réseaux sociaux, affirmant que la célébration de la canonisation ne serait pas arrêtée par la violence ou les manipulations. Son message a résonné avec force dans un contexte de tensions croissantes.
La situation actuelle au Venezuela, marquée par la répression et la manipulation politique, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les leaders religieux comme le cardinal Porras. Alors que le chavisme tente de contrôler la narrative, les voix d'opposition continuent de s'élever, appelant à la liberté et à la justice pour tous les Vénézuéliens.