
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté ce vendredi une résolution considérant qu'une autonomie réelle pour le Sahara Occidental sous souveraineté marocaine pourrait constituer une solution viable au conflit qui dure depuis plus de cinquante ans. Cette décision marque une étape importante dans les négociations en cours.
La résolution appelle les parties à engager des négociations basées sur la Proposition d'Autonomie du Maroc, visant à atteindre une solution politique définitive et mutuellement acceptable. Cette solution doit garantir la libre détermination du peuple du Sahara Occidental, soulignant ainsi l'importance d'un dialogue constructif entre les acteurs concernés.
Rédigée par les États-Unis, qui ont présenté la proposition, la résolution demande également au secrétaire général de l'ONU de réaliser une révision stratégique du mandat de la MINURSO dans un délai de six mois. Ce mandat est crucial pour surveiller la situation sur le terrain et favoriser un climat de paix.
La résolution a été adoptée avec 11 votes en faveur, trois abstentions de la part de la Russie, de la Chine et du Pakistan, ainsi que l'absence d'un pays, l'Algérie, qui n'a pas participé au vote. Ce contexte montre les divisions géopolitiques entourant ce dossier sensible.
Le Maroc revendique le territoire comme le sien et s'oppose au Front Polisario, soutenu par l'Algérie, qui réclame la création d'un État indépendant. En août dernier, le président américain, Donald Trump, a réaffirmé dans une lettre au roi Mohamed VI le soutien de son pays à la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.
Trump a souligné que les États-Unis considèrent la proposition d'autonomie comme la seule base pour résoudre ce conflit. Dans sa lettre, il a déclaré : "Je veux réitérer que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental." Ces déclarations renforcent la position marocaine sur la scène internationale.
En mars 2022, le gouvernement espagnol a opéré un changement historique dans sa politique extérieure en annonçant son soutien à l'idée que l'ancienne colonie du Sahara Occidental devienne une région autonome au sein du Maroc. Cette position est alignée avec celle défendue par Rabat.
Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a affirmé que l'initiative d'autonomie est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend. Ces déclarations montrent un alignement croissant de l'Espagne avec les intérêts marocains dans la région.
La résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU représente un tournant dans le conflit du Sahara Occidental. Avec le soutien des États-Unis et le changement de position de l'Espagne, une solution politique pourrait être à portée de main. Les prochaines étapes dépendront de la volonté des parties à dialoguer et à trouver un terrain d'entente.