
Le 26 novembre 2025, des manifestants ont rempli des caddies de tomates qu'ils affirment être produites au Sahara occidental, avant de les sortir du magasin Carrefour. Cette action a été menée par la Confédération paysanne, qui s'oppose à l'occupation du Sahara occidental par Rabat.
Une vingtaine d'agriculteurs ont participé à cette action, remplissant des caddies de tomates en provenance du Maroc, mais selon eux, produites au Sahara occidental. Ils ont ensuite tenté d'accéder à un entrepôt du groupe Azura, mais ont été empêchés par des salariés.
Le but de cette action était de dénoncer l'accord commercial entre l'UE et le Maroc. Les manifestants ont affirmé que ces tomates arrivent sur le marché français à des prix très compétitifs, ce qui nuit aux agriculteurs locaux.
Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne, a déclaré : « On défend à la fois l’autodétermination du peuple sahraoui et un revenu digne pour les paysans en France ». Cette déclaration met en lumière les enjeux économiques et politiques de la situation.
Jean Thévenot, un autre porte-parole, a comparé la situation en disant que c'est comme étiqueter des tomates comme israéliennes alors qu'elles proviennent des territoires palestiniens. Cela souligne le besoin de transparence dans l'étiquetage des produits.
La Confédération paysanne accuse l'Union européenne de violer une décision de la CJUE d'octobre 2024. Cette décision impose d'indiquer le Sahara occidental comme « pays d'origine » pour les produits exportés par le Maroc, comme les melons et tomates cerises.
Le Sahara occidental, vaste étendue désertique de 266,000 km², est le dernier territoire africain dont le statut postcolonial reste non résolu. Le Maroc contrôle plus de 80 % de ce territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle moins de 20 %.
La situation au Sahara occidental soulève des questions complexes liées à l'occupation, aux droits des peuples et aux enjeux économiques. Les actions des agriculteurs à Perpignan illustrent une lutte pour la justice et la dignité des producteurs locaux face à des pratiques commerciales jugées injustes.