Les fonctionnaires ont entamé l'année avec des salaires gelés. À l'approche de la fin juin, le Gouvernement continue de retarder l'augmentation de 0,5 % promise à trois millions d'employés publics. Cela découle d'un accord expiré en 2024, et aucune négociation pour un nouveau cadre salarial n'est en cours.
La prolongation budgétaire complique toute décision concernant les augmentations salariales. De plus, cela affecte la conception de la nouvelle Offre de Emploi Public, qui devrait rester similaire à celle de l'année précédente. Cependant, les syndicats craignent de ne pas atteindre les objectifs fixés en raison des restrictions budgétaires.
Selon des calculs du syndicat CSIF, le Gouvernement doit presque 600 euros à chaque fonctionnaire. Cette somme provient du retard dans le paiement de l'augmentation de 0,5 % liée à l'inflation. En outre, les salaires n'ont pas été ajustés selon l'IPC pour 2025.
CSIF estime que la dette totale de l'État envers les employés publics s'élève à environ 1.800 millions d'euros. Cela inclut 660 millions pour l'augmentation de 0,5 % et plus de 1.120 millions en raison de l'augmentation des prix. Les syndicats dénoncent le manque d'instructions pour négocier les salaires.
Le ministère a lié l'amélioration des conditions salariales à l'adoption des nouveaux budgets pour 2025. En mars, il était déjà clair que le Gouvernement ne prévoyait pas de nouvelles comptes publiques pour l'année en cours. Trois mois plus tard, l'accent est mis sur 2026, sans garantie de succès.
Les syndicats demandent au Gouvernement d'approuver rapidement l'augmentation salariale due. Ils soulignent que cela pourrait être fait par décret. CSIF a déjà organisé plusieurs mobilisations pour exiger une amélioration immédiate des salaires, et a proposé une grande protestation conjointe.
Concernant l'Offre de Emploi Public, le ministère peaufine encore les calculs. Lors d'une réunion récente, aucune donnée n'a été fournie sur le nombre de postes à pourvoir ni sur les départs en 2024. Ces informations sont essentielles pour établir la nouvelle offre.
Les syndicats estiment que le nombre de postes devrait dépasser les 40.000, similaire à l'offre de 2024. Toutefois, l'absence de nouveaux budgets complique l'atteinte d'un chiffre record. Les syndicats espèrent que l'offre garantira la création d'emplois nets, notamment dans les secteurs en pénurie.
Le ministère prépare une réforme pour rendre certains postes de fonctionnaires plus transversaux. Cela commencera avec un projet pilote axé sur l'attention au citoyen. Un nouveau schéma d'aires fonctionnelles sera mis en place, définissant des offres d'emploi spécifiques plutôt qu'un total global.
Ce projet pilote sera lancé dans le cadre de l'élaboration de l'Offre de Emploi Public de 2025. Le Gouvernement et les syndicats se retrouveront lundi prochain pour poursuivre les négociations. Cela pourrait être une étape clé pour améliorer la situation des fonctionnaires.
La situation des fonctionnaires en 2025 reste précaire. Les retards de paiement, l'absence de nouveaux budgets et les négociations en cours créent une atmosphère d'incertitude. Les syndicats continuent de lutter pour obtenir des augmentations salariales et des offres d'emploi adéquates, espérant des avancées lors des prochaines réunions.