La crise entre le PSOE et Sumar concernant la tributation du salaire minimum en IRPF entre dans une nouvelle phase. Avec le début du compte à rebours parlementaire, les deux partis disposent d'un mois pour trouver une « solution négociée » ou s'affronter lors d'un vote au Congrès.
Sumar, dirigé par Yolanda Díaz, est déterminé à aller « jusqu'au bout » pour exempter les bénéficiaires du salaire minimum de l'impôt. Cela signifie que Sumar cherche à s'allier avec le PP au sein de la Mesa du Congrès afin de lever le veto que le ministère des Finances pourrait imposer sur les propositions de loi.
Selon des sources parlementaires de Sumar, il s'agit d'un sujet politique central. Cette importance pourrait mener à une alliance inattendue entre Sumar et le PP pour faire pression sur le ministère des Finances. L'objectif initial serait de supprimer le veto sur le processus législatif.
Ensuite, ils pourraient voter en faveur de l'une des trois propositions concernant la non-tributabilité du salaire minimum, présentées par Sumar, le PP et Podemos. Avant d'en arriver là, la Mesa du Congrès a classé les trois initiatives, ouvrant un délai de 30 jours pour que le gouvernement se prononce.
Le gouvernement peut exercer son droit de veto, en vertu de la Constitution, en arguant que la non-tributabilité réduirait les revenus publics. Cette justification a déjà été utilisée pour bloquer une proposition de loi du PP au Sénat.
Ce délai de 30 jours crée une pression sur le gouvernement, qui doit maintenant faire face à un compte à rebours. Les sources de Sumar restent optimistes quant à l'ouverture de négociations qui pourraient aboutir à un compromis satisfaisant pour les deux parties.
Du côté du PSOE, il y a une volonté de clore ce dossier rapidement. Les dirigeants insistent pour dire que la question est réglée. Cependant, la pression temporelle et les menaces de Sumar d'avancer sans accord pourraient forcer le gouvernement à reconsidérer sa position.
Si un veto est effectivement imposé, le conflit pourrait se terminer à la Mesa du Congrès, où le blocage pourrait être levé. Sumar et le PP, avec respectivement deux et quatre membres, pourraient contourner l'opposition du PSOE.
Sumar, le PP et Podemos ont trois propositions très différentes. Les articles de la loi ne sont même pas les mêmes. Pour l'instant, aucune tentative de fusion des propositions n'a été faite, laissant chaque parti chercher à se démarquer.
La première formation à obtenir un soutien serait celle qui aurait le coup de pouce nécessaire cette semaine. Sumar espère encore parvenir à un accord avant d'en arriver à cette situation.
La situation actuelle entre le PSOE et Sumar sur la tributabilité du salaire minimum est tendue et complexe. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si un compromis peut être atteint ou si un affrontement au Congrès est inévitable. La dynamique politique pourrait changer rapidement en fonction des décisions prises par chaque partie.