La viceprésidente du gouvernement, Yolanda Díaz, a signé ce lundi un accord pour l'augmentation du salaire minimum interprofessionnel (SMI) en 2025. Cet événement a eu lieu au ministère du Travail, où plusieurs sujets d'actualité ont été abordés, au-delà de l'augmentation de 4,4 % de cette référence salariale.
Cette augmentation portera le SMI à 1.184 euros par mois, et sera appliquée de manière rétroactive à partir du 1er janvier. La journée a été marquée par les échos de la manifestation d'hier à Madrid, qui revendiquait un accès à une habitation digne et dénonçait la spéculation sur le marché immobilier.
Díaz a été claire dans ses propos : "Les ennemis de l'Espagne ne se trouvent pas dans l'augmentation du salaire minimum, mais dans les fonds d'investissement qui spéculent sur la vie des gens." Elle a défendu l'augmentation du SMI, qui a connu une hausse de 61% ces dernières années, comme une mesure essentielle pour réduire la déségalité et la pauvreté au travail.
De son côté, le leader de Commissions Obreras a souligné le "grand drame de la déségalité" lié à l'accès à un logement abordable. Il a affirmé que les hausses du SMI profitent à plus de 2,5 millions de travailleurs, tout en niant l'impact négatif de ces augmentations sur l'économie ou l'emploi.
Sordo a insisté sur l'importance de "combattre la narration de la catastrophe" et a critiqué les entreprises pour leur discours sur l'enfer fiscal et l'asphyxie des PME. Selon lui, ces plaintes sont récurrentes, mais il manque une critique concernant les conséquences de la guerre commerciale initiée par les États-Unis sur l'économie espagnole.
Il a soulevé une question pertinente : "Où est le monde économique espagnol lorsque le président de la première puissance mondiale menace d'augmenter les coûts dans des secteurs clés ?" Cela souligne les préoccupations face aux risques économiques liés à cette situation.
Pepe Álvarez a mis l'accent sur la nécessité de la négociation collective et a appelé les entreprises à discuter des conventions pour continuer à faire croître les salaires. Il a interrogé : "Pense-t-on qu'une hausse du SMI de 4,4 % couvre les besoins d'une famille face à l'augmentation des prix du logement en 2025 ?"
Avec l'attente d'une décision de l'administration fiscale sur l'adaptation de l'IRPF, Álvarez a exprimé son opposition à une baisse des impôts. Il a plaidé pour un IRPF progressif, en considérant les impôts comme un outil fondamental de redistribution de la richesse.
En somme, l'accord sur l'augmentation du SMI en Espagne représente une étape significative dans la lutte contre la pauvreté et la déségalité. Les déclarations des leaders syndicaux soulignent l'importance d'une négociation collective et d'une fiscalité équitable pour répondre aux défis économiques actuels. La vigilance reste de mise face aux enjeux du marché du travail et aux impacts de la guerre commerciale.