
Le ministère de la Fonction publique a récemment cédé aux pressions des syndicats en augmentant sa proposition de hausse salariale à 11 % pour les plus de trois millions et demi d'employés publics. Cette décision intervient après que les syndicats CCOO, UGT et CSIF aient jugé l'offre initiale de 10 % comme insuffisante.
Cette amélioration, encore provisoire, entraînerait un coût supplémentaire de 2 milliards d'euros par point d'augmentation, portant le total à 22 milliards pour les finances publiques. Le plan inclut une partie fixe et une variable qui n'ont pas encore été définies.
Si cette hausse est approuvée, elle sera appliquée progressivement entre 2025 et 2028, avec une limite de 4 % imposée par le Gouvernement pour les deux prochaines années. Cela modifierait considérablement l'échelle salariale des fonctionnaires.
À la fin de cette période, les salaires se situeraient entre 29 000 et 37 700 euros annuels, selon le groupe professionnel. Les employés du sous-groupe A1 seraient les plus avantagés, bénéficiant d'une augmentation de plus de 3 700 euros par an.
Dans le groupe B, la hausse serait d'environ 3 300 euros, établissant un salaire moyen d'environ 33 457 euros annuels. Les groupes C1 et C2 connaîtraient également des augmentations, bien que plus modérées.
La Fonction publique n'a pas encore précisé comment cet increment sera réparti sur les quatre années. Elle a demandé aux syndicats d'analyser la situation en interne avant de répondre. « Il n'y a pas de plan B », a souligné la secrétaire d'État, Consuelo Sánchez Naranjo, lors de la réunion.
Les syndicats apprécient l'amélioration, mais la jugent toujours insuffisante. CSIF a reconnu le point supplémentaire proposé, mais a insisté sur la nécessité de renforcer les augmentations de 2025 et 2026 pour des raisons de sécurité juridique.
En tenant compte d'un IPC moyen de 2024 de 2,8 % et d'une prévision de 2,6 % pour cette année, une perte de pouvoir d'achat se profile. Le Gouvernement avait promis que la proposition salariale couvrirait au moins l'inflation, un sujet toujours débattu.
CSIF considère la hausse salariale comme un élément crucial et affirme qu'elle négociera jusqu'à la dernière minute. De son côté, CCOO a déclaré qu'il était temps de prendre des décisions et d'évaluer leur position.
Alors que le Gouvernement maintient que l'augmentation de 11 % est le maximum possible, chaque syndicat doit décider de son soutien ou de son rejet. UGT et CCOO semblent proches d'un accord, tandis que CSIF le rejette. La négociation reprendra lundi et pourrait entraîner des mobilisations si les augmentations de 2025 et 2026 ne sont pas assouplies.