Le Salon international de l’agriculture s'ouvre le 22 février à Paris, avec des organisateurs cherchant à mieux encadrer les visites politiques. Jérôme Despey, le nouveau président, a exprimé son souhait de ne plus voir de visiteurs empêchés d'entrer, rappelant le chaos de l'édition précédente.
Cette volonté s'inscrit dans un contexte de mobilisation des agriculteurs, qui se sont rassemblés à travers la France. La FNSEA a organisé une marche pour faire entendre leurs revendications, soulignant l'importance du dialogue avec les autorités.
Jérôme Despey a insisté sur le fait que le Salon doit rester un lieu d’échanges. Il a noté que les politiques ne devraient pas venir uniquement une fois par an pour montrer leur soutien. Les syndicats et les filières doivent également être impliqués dans ces discussions.
Le président a fait passer ses messages aux plus hautes instances, y compris au président de la République. Il a appelé à un engagement plus constant de la part des responsables politiques envers le secteur agricole.
Le jour de l'ouverture de l'édition 2024, le stand de Lactalis a été la cible d’un déversement de fumier, en raison des accusations de mal paiement du lait. Lactalis a annoncé son absence cette année, préférant se concentrer sur les relations avec les producteurs sur le terrain.
Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre les agriculteurs et les grandes entreprises du secteur. Les agriculteurs espèrent que le Salon sera l'occasion de renouer le dialogue avec les acteurs politiques.
Pour garantir la sécurité de tous, une charte a été mise en place. Elle vise à encadrer les délégations politiques et à assurer la sécurité des exposants et des visiteurs. Jérôme Despey prévoit environ 80 visites politiques durant l'événement.
Cette initiative est essentielle pour éviter les incidents survenus lors des éditions précédentes. Les organisateurs souhaitent que le Salon soit un espace de rencontres constructives et non de conflits.
En 2024, le Salon a enregistré 603 652 visiteurs, marquant une baisse de 2% par rapport à 2023. Les deux premiers jours ont été particulièrement touchés avec une chute de fréquentation estimée à 20%. Ces chiffres soulignent la nécessité de revitaliser l'événement.
Les syndicats, tels que la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, ont prévu un point d’étape au Salon pour évaluer les avancées obtenues avec le gouvernement. Ils espèrent que cet événement facilitera le retour au dialogue.
Le Salon de l'agriculture représente un moment crucial pour le secteur agricole. Il doit être un espace d'échanges sincères et constructifs. Les attentes sont élevées, et les acteurs du secteur espèrent que cette édition permettra de renforcer les liens entre agriculteurs et politiques.